Leitmotiv
La jeunesse marocaine va beaucoup mieux qu’elle n’allait auparavant où certains la mettaient sous un éteignoir et lui retiraient toute joie de vivre. Pour autant elle souffre encore de nombreux maux.
En Juillet dernier, à Marrakech, les jeunes adeptes de steet workout -qui fait partie de ce que l’on appelle les sports émergents ou encore sports de rue- découvraient en se réveillant que le matériel de fortune sur lequel ils s’entraînaient avait été incendié volontairement. La vidéo postée par leurs soins sur les réseaux sociaux faisait vite le buzz et suscitait une grande indignation chez les jeunes. Le wali de Marrakech, Si Karim Kassi Lahlou, réputé pour sa proximité avec la population -et la jeunesse- réunissait ces jeunes et les responsables de ses services en liaison avec la jeunesse et leur promettait d’agir pour leur construire un espace digne de ce nom.
10 mois plus tard parole tenue !
Puisque dans quelques jours le Parc de street workout destiné à ces jeunes leur sera livré en présence de M. le wali lui-même. En fait ces jeunes se sont inventés un rêve et grâce à la haute conscience de sa fonction qui anime la plus haute autorité de la ville, ce rêve est devenu réalité.
Pour qui n’a pas une grande connaissance des choses de notre pays, cette histoire pourrait paraître anodine, or croyez-moi elle est très loin de l’être et très sincèrement elle devrait servir d’émulation et avoir un effet d’entraînement national.
Connaissant ces jeunes -les JAMS- Jeunes Athlètes Marrakchis du Street- connaissant Si Karim Kassi Lahlou et ses compétences depuis bien des années, je me fais un devoir et un plaisir de vous relater cette histoire -réelle, concrète et ancrée dans le quotidien- afin d’étayer ce leitmotiv qui m’inspire au jour le jour: le terrain !
Notre jeunesse est comme toutes les jeunesses, elle a besoin de confiance, de parole tenue, d’écoute et de respect !
Et ce que vient de faire le wali coche toutes ces cases, quand de plus il s’avère que cela va exactement dans le sens des directives de notre Roi en direction des jeunes, alors pourquoi cacher sa joie !? Il y a quelques semaines le magazine de la MAP, BAB, m’invitait à répondre à leur Interview Grand Format, je voudrais ici résumer une petite partie de mes propos qui, sincèrement, illustrent parfaitement cette affaire des jeunes et du wali :
«Je ne suis pas adepte de la langue de bois, je vais donc répondre à cette interview que vous me faites l’honneur de me consacrer avec une totale franchise. La jeunesse marocaine va beaucoup mieux qu’elle n’allait auparavant où certains la mettaient sous un éteignoir et lui retiraient toute joie de vivre.
Pour autant elle souffre encore de nombreux maux.
Tout d’abord sur le plan de son épanouissement personnel, via en particulier la culture, le sport, les loisirs… où les espaces, les moyens et les encadrants ne sont hélas pas à la hauteur des besoins et des attentes. Ensuite bien sûr -mais ce n’est pas une spécificité marocaine- le déficit en termes d’emplois, le chômage fait des ravages dans notre jeunesse et entraîne désespoir, manque de perspectives, crainte de l’avenir… Il y a heureusement un vrai effort mené sur le plan de l’éducation nationale, mais il faut bien sûr attendre que cela porte ses fruits. J’ai un avis au sujet de la jeunesse, c’est qu’elle ne peut dépendre d’un seul ministère, la jeunesse est un sujet transversal, en fait tous les ministères sont concernés.
Il n’est pas un discours de SM Mohammed VI qui ne parle de la jeunesse, les jeunes sont une constante parmi les grandes lignes définies par le Souverain pour notre Nation. Les jeunes Marocains sont non seulement omniprésents dans les paroles de notre Roi mais ils le sont aussi dans les actes: terrains de sport de proximité, l’Académie Mohammed VI pour les jeunes footballeurs, soutien au Boul’vard, décorations royales pour les jeunes artistes et sportifs, rencontres et selfies avec les jeunes MRE, sans oublier les jeunes des différentes villes du Royaume, programmes spécifiques pour les jeunes générations, réception au Palais pour nos Lions, etc.
la liste est loin d’être exhaustive!». Alors cet aboutissement du rêve de ces jeunes adeptes des sports de rue me conforte dans mes convictions et prouve que proximité, dialogue et partenariat sont les clés du leadership !