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Pollution par les particules fines

© D.R

Selon une étude parue dans The Lancet, la pollution atmosphérique nuit gravement à la santé et occasionne des maladies parfois mortelles. Les particules fines peuvent causer de gros ravages.

En effet, l’air que nous respirons est très nocif. Il est chargé de gaz toxiques, de particules dites fines et d’autres substances qui nuisent gravement à la santé. Une nouvelle étude parue dans la revue médicale The Lancet et financée par l’Union européenne vient relancer les débats sur les risques encourus par les populations face à ses émissions provenant des usines et de la circulation. Pour cette dernière étude, il est question de 22 enquêtes menées dans 13 pays sur plus de 360.000 personnes pendant 14 ans. Les conclusions versent toutes, sans exception aucune, dans la même direction. La pollution atmosphérique cause de graves maladies. Pire encore, même les normes fixées par l’Union européenne n’empêchent pas de tels risques. Que dire alors de régions comme le Maghreb et surtout le Maroc où la pollution atmosphérique n’est pas encore prise au sérieux.

Risques réels
Si les normes internationales sont de 25 microgrammes par mètre cube de particules en suspension comme plafond annuel, au Maroc nous n’avons aucun indicateur précis sur le nombre exact des particules fines en l’air. Mais il faut savoir que chaque année, plus de 5.000 personnes mourraient à cause de la pollution de l’air, soit une moyenne de 15 décès par jour. Cette pollution atmosphérique est causée en grande partie par le charbon, un combustible fossile qui a des conséquences dévastatrices sur la santé des Marocains. Selon le Réseau marocain de défense du droit à la santé et droit à la vie, les pertes économiques causées par ce fléau sont estimées à 11 milliards de dirhams
Ce qu’il faut aussi savoir dans cette étude, c’est que cette norme européenne dépasse le taux fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui, elle préconise, de ne pas dépasser les 10 microgrammes par mètre. Pour Rob Beelen, le chercheur néerlandais auteur de cette étude, les choses sont simples : «Nos résultats suggèrent que des effets néfastes importants sur la santé se produisent même avec des concentrations aux particules PM 2,5 bien inférieures à la limite fixée par l’UE pour la qualité de l’air, à savoir une concentration moyenne annuelle de 25 microgrammes par mètre cube d’air». L’équipe chargée de ce travail affirme même que «l’association entre exposition prolongée aux PM 2,5 et décès prématurés demeure significative».

Mais il y a encore pire. Les scientifiques ont pu établir que pour chaque hausse de 5 microgrammes par mètre cube de la concentration en PM2,5 par an, le risque de décès par cause naturelle augmente de 7%. Il faut ici préciser que «cette élévation de 5 microgrammes équivaut à la différence entre une zone urbaine où la circulation automobile est importante et une zone à l’écart du trafic». Ce qu’il faut retenir aussi, c’est que la finesse de ces particules favorise leur pénétration dans les poumons. Toutes les études le démontrent, ces particules provoquent des problèmes respiratoires, des risques d’AVC et de crises cardiaques, des cancers du poumon et des problèmes d’asthme pour les bébés.

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