Chroniques

Portrait d’un jeune leader

© D.R

Régulièrement je me fais ici l’écho de mes rencontres sur le terrain, avec de jeunes leaders qui – si nous leur en donnons la possibilité et les moyens – ont toutes les qualités pour émerger et réussir de belles choses grâce à leur engagement et leurs compétences.

Je voudrais cette semaine vous parler d’un jeune MRE -de la ville de Reims- rentré au Maroc, plus précisément à Agadir. Titulaire du bac à l’âge de 17 ans il a alors entrepris des études en marketing et management. Remarqué par le groupe français Lafayette, il a intégré les magasins Lafayette d’abord à Reims puis à Paris où il a vite accédé à un poste de responsabilité, en faisant évoluer la communication avec talent.
Kamal Bettar m’a impressionné par sa détermination, sa volonté, son ambition -dans le sens noble du terme – mais aussi je l’avoue par son endurance. Alors qu’il réussissait son implantation dans sa ville d’origine, ce jeune gadiri s’est hélas retrouvé piégé par quelques corrompus qui lui ont tout simplement «bouffé» son affaire. La restructuration des organismes dédiés aux MRE, voulue par Sa Majesté et annoncée dans le discours royal du 20 août, trouve vraiment ici toute sa pertinence. Kamal aurait facilement pu se laisser abattre et tout abandonner, au contraire il s’est relevé et a entrepris de rebondir, en créant une société de conseil et de communication.
Profondément attaché à Agadir, c’est là-bas qu’il s’efforce de percer afin de mettre ses compétences au service de sa ville. Les talents il n’en manque pas: ouvert, dynamique, entreprenant, patriote, maîtrisant l’arabe et le français à la perfection -ce qui n’est pas si courant chez les jeunes franco-marocains- il cherche à accrocher les jeunes gadiris à sa locomotive -et c’est là que je l’ai connu- en créant une association dont l’un des objectifs est précisément d’être une passerelle pour l’emploi.
«Génération Sud » est le nom de cette association dont il a jeté les bases avec un petit noyau de jeunes d’Agadir. Insertion professionnelle, culture, sport, social mais aussi vivre-ensemble en constituent la trame. Ayant noué des liens profonds avec la communauté juive de sa ville, il souhaite aussi agir, avec Génération Sud, à faire vivre notre identité plurielle.
Petit à petit s’est fait jour en lui l’idée que l’engagement était noble : la volonté de se mettre au service de la population de sa ville et de regrouper les forces vives de cette jeunesse au sein d’une structure associative s’est imposée à lui. À côté de sa vie personnelle, de sa vie professionnelle il a pris conscience de l’importance de consacrer une partie de son temps à autrui.
Je vous ai parlé lors de mes dernières chroniques de l’émergence de jeunes sportifs devenus hyper talentueux dans ce que l’on appelle les sports émergents ou sports de rue, je m’efforce aussi régulièrement de vous faire découvrir de jeunes artistes, il est légitime afin de compter sur toutes nos jeunes compétences de mettre en lumière de jeunes entrepreneurs, qui le plus souvent dans l’ombre et au prix de bien des difficultés, apportent un souffle nouveau à ce secteur. Kamal Bettar en est un exemple et dans le domaine de l’entrepreneuriat aussi nous avons besoin d’images positives, de «modèles», nous devons pouvoir montrer à notre jeunesse que «c’est possible», que certes rien ne sera facile, mais qu’il faut y croire et s’accrocher !
Kamal s’exprime volontiers en public, et avec aisance, il nous faut donc «l’utiliser» à l’occasion de débats, de colloques, d’émissions…notamment face à des jeunes, pour qui il peut être un repère. J’ai eu, grâce à lui, l’occasion de faire connaissance avec deux autres jeunes -hommes de communication- Mohammed El Kawkabi et Wali Afriad, qui eux aussi ont l’ambition de faire de Génération Sud une association au service de la jeunesse.
Aidons cette jeunesse qui se met au service du pays, Kamal Bettar en est un prototype, il mérite d’être soutenu et encouragé…
Le Maroc a besoin de tous ses enfants: Kamal est l’un d’eux !

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