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Post-modernité et inactivité : Quelle réduction des risques ?

© D.R

L’activité se mesure au pouce ou à l’index soit au smartphone ou à la télécommande.
Les écrans envahissent l’activité cognitive la paralysant et stimulent l’anxiété tout en fusionnant nos corps happés à leurs chaises et leurs canapés.
Nous sommes inactifs.

Un des éléments les plus primaires de la réduction des risques en santé est la lutte contre l’inactivité ou sédentarité.
La sédentarité cause des maladies graves comme le surpoids, le diabète, des maladies cardiovasculaires et le cancer. Ne pas bouger, vivre sans activité sportive peut s’avérer mortel. Une récente étude met en évidence le pourcentage de décès dans le monde, toutes causes confondues, attribuable à la sédentarité. Il serait de 7,2%, ce qui fait de l’inactivité physique un facteur de risque majeur de la mortalité prématurée pour l’ensemble de la population mondiale. Soit plus de 4 millions de morts sur les 56,9 millions de personnes qui décèdent en moyenne chaque année.
En effet, c’est le grand fléau de la vie moderne.

Tout le monde ou presque vit dans la sédentarité, prend le bus ou le taxi, roule en voiture et oublie que l’activité physique est une composante essentielle pour garder une santé à toute épreuve. Face à la recrudescence de plusieurs pathologies liées au manque de sport. En effet, de nombreuses études réalisées ces dernières années ont tiré la sonnette d’alarme pour pousser les gens à faire attention à leurs modes de vie. Pour les scientifiques du monde entier, il faut marcher au moins 30 minutes par jour et avoir une activité sportive régulière. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la sédentarité serait la 10e cause de mortalité dans le monde. A noter que «42% de la population active passe en moyenne chaque jour 4 heures assise». Soit au bureau, soit dans les transports en commun ou à la maison, c’est toujours le même rituel. On reste assis, on ne bouge que rarement et quand on rentre chez soi, on se pose devant la télévision ou on se connecte à son smartphone ou sa tablette. D’ailleurs, de nombreuses études ont démontré que de très nombreuses personnes dans le monde passent entre 3 et 4 heures au minimum devant les écrans.

Pour le Pr François Carré, cardiologue et médecin du sport, la sédentarité a des effets néfastes sur la santé humaine et peut être la cause de très nombreuses maladies. On peut citer en premier lieu des pathologies comme le diabète, le surpoids, les troubles musculo-squelettiques et des cancers. Dans certains cas, ces cancers peuvent entraîner la mort. Mais pas seulement, l’absence de créativité, de projections et la montée d’un crétinisme acquis et recherché sur les réseaux sociaux.

Pour le professeur français, la marche peut jouer un rôle clé pour réduire ce type de risques. «Marcher au moins une heure par jour diminue de 14% le risque de cancer du sein chez la femme», nous apprend le Pr François Carré. Mieux encore, on apprend que le fait de marcher le soir «fait baisser la glycémie et réduit les risques d’être atteint par le diabète». Plusieurs autres spécialistes vont plus loin pour inciter les plus fainéants à marcher d’un pas plus rapide et de faire au moins 10.000 pas par jour, comme le stipule la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé. Une enquête récente a montré que 80% des 18-64 ans n’atteignent pas cet objectif et que 50% des seniors font moins de 5.000 par jour. Ce qui est très peu.

En ce qui se réfère à une autre étude réalisée par des épidémiologistes canadiens et américains qui ont souhaité chiffrer les dégâts de la sédentarité, qui joue un rôle dans la survenue de nombreuses maladies, les chercheurs se sont rendu compte que la sédentarité augmente le risque de développer des maladies cardio-vasculaires, des artères coronaires, d’avoir un accident vasculaire cérébral, de l’hypertension, du diabète de type 2, de nombreux cancers (vessie, sein, colon, endomètre, œsophage, estomac, rein), de la dépression et de la démence. Afin de consolider les données, les risques pour la santé associés au manque d’activité physique ont été évalués dans 168 pays différents. Si les pourcentages de cas de maladies attribuables à l’inactivité physique sont plus importants dans les pays développés, 69% des décès totaux associés à l’inactivité physique surviennent dans les pays à revenu intermédiaire, compte tenu de la taille de leur population. Les statistiques nordiques d’aujourd’hui ne doivent pas être les statistiques sudistes de demain, une réduction des risques appropriée nous permet de constater mais aussi d’éviter l’impact santé de la post-modernité.

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