Chroniques

Post-scriptum : 2007, année de la jeunesse

D’un côté, le sentiment d’exclusion, le manque de perspectives, l’accumulation de rancœurs, des «rêves d’ailleurs» chimériques -via les pateras ou les psychotropes… De l’autre, l’envie de s’en sortir, le talent, l’engagement associatif, le «désir d’avenir»… C’est tout cela à la fois qui traverse l’esprit de nos jeunes : simultanément, de façon contradictoire. Notre jeunesse est à la croisée des chemins et bien malin qui peut dire de quel côté elle penchera majoritairement: la désespérance ou l’espoir?
Au milieu de ces sentiments qui s’opposent, une cohorte d’acteurs : militants associatifs, élus, politiques, autorités, journalistes, travailleurs sociaux… Ceux qui s’efforcent de «tirer vers le haut» et d’autres qui flattent les bras instincts, le populisme et attisent les rancunes. Ceux qui veulent ouvrir les esprits et ceux qui préconisent le repli sur soi : une sourde lutte se déroule entre ceux qui veulent donner à nos jeunes confiance en soi et ceux qui veulent embrigader. «Pris en otages», au cœur de leurs quartiers, nos jeunes : les 15-25 ans, sources de toutes les craintes, alors qu’ils devraient être sources de tous les espoirs. Certes, il n’est pas aisé de «cerner» les attentes, les désirs des jeunes -par nature impatients, peu d’acteurs s’attellent à la tâche, préfèrant les discours aux actes. Pourtant, notre jeunesse -comparée à celle de bien des pays semblables au nôtre- est un atout considérable, et pour reprendre un mot employé plus haut, les jeunes sont de moins en moins otages et de plus en plus acteurs, interlocuteurs, partenaires au quotidien !
En cette année décrite comme cruciale pour notre pays, il est urgent de «décréter» 2007 année de la jeunesse, même si en vérité, cela ne se décrète pas mais doit se pratiquer.
Libérons les talents, ouvrons les portes et les fenêtres et tout comme cela est en train de se réaliser sur le terrain, au sein du mouvement associatif, ouvrons «les vannes» à nos jeunes, certes dans le sport, la musique, la culture mais aussi dans l’INDH, la vie politique, l’éducation, l’information, la «fameuse» société civile, le monde de l’entreprise…
Prenons le pari de faire à notre jeunesse sa juste place et croyez bien que cela ne représente pas un "risque", le véritable risque étant de laisser nos jeunes en marge, là où les manipulateurs de tout genre n’ont qu’à se baisser pour les ramasser.
Le "printemps de la femme" est une réalité dans notre pays, avec certes ses réussites et ses échecs, mais qui représente une réelle avancée. Progrès dû d’ailleurs, avant tout, à la combativité de ces femmes.
Il est temps que le "printemps de la jeunesse" éclose et que ce qui se passe au niveau des cultures urbaines (hip-hop, breakdanse, rap…) se généralise à toute notre société : cela s’appelle l’émergence !
Même si -volontairement- je grossis le trait, on peut préconiser que pour les 70 ans (et plus), le temps de la retraite a sonné et que les quadras et les quinquas doivent aujourd’hui être opérationnels, sans réitérer l’erreur de leurs aînés : c’est-à-dire ne vouloir que "durer". La meilleure façon de "durer" étant de préparer la relève. Relève que représentent nos jeunes. Pour le meilleur !

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