Chroniques

Post-scriptum : Des jeunes à la FAC…

© D.R

Une formation innovante vient de se mettre en place à Casablanca. Fruit d’un partenariat entre la wilaya, l’Université Hassan II de Aïn Chock et l’Université Hassan II de Mohammédia, cette formation qualifiante s’intitule :  «travail social et management des organisations».
L’objectif en est – dans le cadre de l’INDH– de former les travailleurs sociaux dont nous avons tant besoin. Certes, sont concernés les administrations et les collectivités locales mais aussi (et il faut le souligner) les associations, notamment celles de terrain. C’est pourquoi quelque 300 nouveaux «étudiants» ont pris le chemin de la fac pour une formation de valeur, dispensée par des intervenants compétents.
Ce qui sous-tend cette chronique aujourd’hui, c’est le fait qu’une quinzaine de jeunes – ayant acquis une formidable expérience de terrain dans le mouvement associatif – ont pu accéder à cette formation. Et croyez bien que cela n’a rien d’anodin : ces quinze jeunes sont tous issus de quartiers défavorisés, avec pour bagages un Bac et une expérience associative solide mais, comme ils l’ont eux-mêmes confié, ils n’auraient jamais espéré accéder à une formation de cette qualité.
Après avoir longtemps négligé le social, enfin on s’attache à lui donner ses lettres de noblesse. Je me souviens avoir consacré plusieurs chroniques, au besoin qui se faisait sentir dans notre société actuelle, d’éducateurs, de médiateurs, d’animateurs socioculturels, sportifs, de travailleurs sociaux… notamment dans nos quartiers, au sein de notre jeunesse.
L’INDH a démontré le manque cruel dont nous souffrions en la matière, certes le mouvement associatif – sur le terrain – remplit tous ces rôles mais de façon empirique. L’expérience qu’acquièrent ces jeunes est irremplaçable et vaut bien des diplômes; il n’empêche que cette expérience a besoin d’être étayée, d’être confortée. C’est l’un des rôles de cette formation. Bien sûr, une question primordiale est sous-tendue par cette formation : celle des débouchés qui s’offriront au terme de ce cycle. Si on le veut, le panel de débouchés sera large, qui va de la mise à disposition de ces travailleurs sociaux aux ONG, aux collectivités territoriales, aux administrations…
La jeunesse est également grandement demandeuse de ces encadrants, formés, susceptibles de les aider à monter et réaliser des projets et de les tirer vers le haut. Cette formation est une première dans le Royaume, elle a également vocation à être décalquée dans les autres régions hors Casablanca. L’une des garanties de sa réussite – selon moi – est quelle soit (et reste) ouverte à ces jeunes – engagés dans le mouvement associatif – et désireux de se «perfectionner», qui, issus des quartiers et charismatiques, deviendront des «médiateurs» impliqués au cœur de la population.

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