Chroniques

Post-scriptum : Donnez nous envie de voter pour vous

© D.R

Les voix des futurs électrices et électeurs, et bien il leur faudra à présent les «arracher» par leurs convictions, la force de leurs propositions, le sérieux et l’ambition de leurs programmes.
En une phrase, les partis politiques et leurs candidats devront nous donner envie de voter pour eux!
Le congrès, tenu ces jours derniers par le PPS, était à ce titre un exemple à étudier; reconnaissons que l’exercice fut réussi et plutôt réconfortant : un congrès payé par les militants eux-mêmes (ce qui méritait autre chose que les railleries),une ligne politique défendue, claire, et des débats- avec lesquels on est en accord ou pas- mais en tout cas débarrassés de la langue de bois. Il faut le répéter, les partis politiques sont indispensables à l’encadrement de la population et à la construction d’un projet de société dans un Etat de droit. S’il est légitime de déplorer leurs «manques» et sain de les critiquer, il est suicidaire de les vouer aux génonies et d’œuvrer à leur faillite.
A un an des élections législatives il faut au contraire multiplier les occasions de débats entre les futurs électeurs et les responsables politiques et (re)donner à la jeunesse l’envie de participer au vote. Pourquoi spécialement la jeunesse? Et bien parce qu’il est clair que la tendance (internationale) est plutôt à son abstention et parce que l’on s’aperçoit qu’aujourd’hui le «canal» pour toucher l’ensemble de la population est bien celui de ses jeunes.
Enfin traiter les jeunes en futurs électrices et électeurs obligera les candidats à faire preuve d’innovation et , espérons-le, incitera les partis à «rajeunir» leurs rangs. Car l’un des obstacles à la «participation», à l’implication de la population dans son ensemble -et de la jeunesse en particulier- n’est-il pas justement le fait qu’aujourd’hui la classe politique est de moins en moins représentative de la population dans sa diversité, dans ses différentes couches…
Posons-nous une question simple : quelle est aujourd’hui la possibilité pour un jeune d’un quartier populaire qui déciderait d’adhérer à un parti, d’atteindre -dans des délais raisonnables- une fonction de responsabilité au sein de ce parti?
En bref, existe-t-il un « ascenseur » social au sein d’un parti politique ?
Les «chantiers» qui se posent à l’ensemble de la classe politique sont immenses… et ardus, mais celle-ci ne peut faire l’économie de les traiter, car nous sommes tous, en tant qu’électeurs potentiels, en attente de sens, en quête de choix, en désir d’avenir. Nous avons besoin «d’avoir envie» : c’est une responsabilité partagée, bien sûr, mais il revient en priorité à ceux qui souhaitent solliciter nos suffrages de répondre à notre attente.
Donnez nous envie, donnez nous de bonnes raisons de voter pour vous !

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