Emergence… Béni-Mellal, c’est le nom d’une association de jeunes menée par une équipe de natifs de cette ville, dynamiques, volontaires, imaginatifs dont la moyenne d’âge ne dépasse pas 25 ans et qui sont en train d’insuffler à cette ville un souffle de jeunesse extraordinaire. Ils organisaient donc la semaine dernière toute une après-midi sur le thème de «jeunesse et migration» en partenariat avec «COOPI» une ONG italienne.
Exposition de tableaux, concours-photos et surtout une remarquable pièce de théâtre sur le thème des «pateras», pleine d’humour, de vérité et de messages, jouée par de jeunes amateurs au talent incontestable. «Emergence Béni-Mellal» et son président Abdelkader Erraï ont d’ailleurs réussi un véritable challenge : faire participer plus de 300 personnes à leur activité. Emergence de la jeunnesse !
Emergence… de l’esprit civique dans nos quartiers! A l’occasion de l’Aïd-El-Adha, j’ai été amené à constater (et à participer) à la concrétisation du civisme chez nos jeunes des quartiers -notamment à Casablanca- où en partenariat avec les sociétés «Teemed», «Cegedma», «Sita», des centaines de jeunes de Maillage ont procédé à la distribution de sacs plastique, accompagnés de conseils et de distribution de tracts (en particulier à la cité cheminots et la cité Cosumar, à Aïn Sebaâ) réalisés par l’association «Action Jeunnesse».
D’ailleurs l’une des affiches de sensibilisation réalisée par la wilaya et les sociétés de propreté met en scène un jeune militant de nos quartiers : Najib Abidi, lors de l’opération «propreté des quartiers» menée par l’association «Jil jadid» basée à Hay Lalla Meriem à Ben M’sik. Quand la jeunesse donne l’exemple : émergence du civisme!
Emergence d’un débat salutaire : les dangereuses élucubrations de «Attajdid» ont provoqué un débat salutaire en mettant (une fois de plus) en évidence les «idées» des obscurantistes. Pour ceux qui auraient «baissé la garde» depuis le lugubre 16 mai, ce dérapage (révélateur) devrait leur monter que les obscurantistes, eux, poursuivent leur travail de sape.
Le sursaut est venu notamment de «l’Organisation marocaine de lutte contre le racisme» dirigée par Jamal Berraoui et il doit se poursuivre en particulier en direction de la population, de la jeunesse par un travail d’explication, de pédagogie car le populisme de telles déclarations trouve malheureusement un écho chez nos compatriotes -non pas en raison de son «bon sens» mais parce que les voix qui pourraient produire du «contre-sens», (ici il s’agit tout simplement de «sens») sont malheureusement trop peu audibles et que -au delà du cercle des militants- c’est la masse de notre population qu’il faut atteindre et convaincre. Emergence du débat populaire pour créer un cordon sanitaire !