Chroniques

Post-scriptum : La question urbaine

© D.R

Or, avec une jeunesse qui représente plus de la moitié de la population, concentrée dans des quartiers populaires, il est clair que la question d’une véritable politique de la Ville se pose. Or, nous disposons de l’outil idoine pour élaborer une telle politique, «l’instrument» qui a déjà fait ses premières preuves et qui pourrait être étendu aux autres domaines de la question urbaine, je veux parler de l’INDH. L’Initiative nationale pour le développement humain a pour principal objectif la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, et par là-même le rétablissement de lien social, le combat contre les disparités, une meilleure répartition des efforts de l’Etat, de la ville et en quelque sorte une forme de «discrimination positive» puisqu’il s’agit de faire plus et mieux pour les quartiers urbains ou les communes rurales qui ont le moins !
Le tissu associatif de terrain existe, le maillage de structures associatives locales est réel, la jeunesse est concernée –même s’il faudrait mieux l’impliquer-, les femmes sont actives…les infrastructures sociales, sportives, culturelles ont vu leur nombre croître, dans le cadre de l’INDH justement ou encore dans l’action de la Fondation MohammedV pour la solidarité, bref les ingrédients d’une politique de la ville sont réunis. Les maillons faibles existent, les élus notamment (même s’il serait injuste de généraliser), l’insuffisante formation des travailleurs sociaux, le manque d’encadrement (éducateurs de rue, animateurs, médiateurs…), l’absence de statut des bénévoles impliqués, la faiblesse des outils de lutte contre la toxicomanie, contre la «petite» délinquance,etc. mais  au moins les problèmes sont connus et nous avons commencé à nous y attaquer. Manquent donc de la cohésion, de la cohérence dans l’action, de l’harmonisation dans les initiatives, de la rationalisation dans les moyens attribués, de la vision à moyen et long terme dans la réflexion, tout ce à quoi pourrait pallier une politique de la ville disposant d’une structure adéquate. Structure qui pourrait s’inspirer ou être celle de l’INDH qui possède l’analyse et l’expertise nécessaires. Nous avons, en la matière, un «wagon» d’avance, faisons en sorte de le garder et le mettre à profit pour aller plus loin, la France elle-même souhaite s’inspirer de la démarche de l’INDH pour son propre compte et des pays africains s’en imprègnent… La question urbaine –enjeu majeur des décennies à venir- nécessite une prise de conscience et une prise en main volontariste pour retisser efficacement du lien social.

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