Chroniques

Résolutions de fin d’année riment avec motivation ou démotivation ?!

© D.R

J’ai mal de toutes les contraintes imposées par nous-mêmes à nous-mêmes au lieu de, comme décembre, choisir l’option festive…Car au fond, décembre et nous, souhaitons la même chose…

Décembre, le mois des bilans ?! Des bilans de quoi ? Du bon ? du moins bon ? Des deux ?!
Décembre, le mois des résolutions ! Le mois des «arrêter le pas bon» et des «conserver le bon» ?! Démarrer le super bon, reprendre le bon qui avait été arrêté ou qui avait été carrément abandonné à cause d’une résolution ratée ou non respectée.
Décembre, le mois du bilan et des résolutions du «MOI» ! N’est-ce pas !
Pourtant, décembre, lui, ne cesse de nous faire des signes qui voudraient dire qu’il espère et aspire à être le mois du lâcher prise, de la célébration et du non-stress. Car je vous l’avoue, tous ces outils de fins et de débuts d’année, ces modes à faire le ou les points et à prendre le ou les décisions, c’est on ne peut plus angoissant pour ne pas dire stressant et utilisé ce mot surexploité par nous tous… par certains d’entre nous tous.
Donc, je vous disais que décembre, soyons honnêtes, entre «fêter la fin et le début» et «faire l’inventaire du passé pour prévoir le futur», choisirait sans hésitation de se divertir, de s’amuser, de marquer sa longévité passée et présente sans limites, regrets et promesses de :
«J’arrête définitivement ça et je me remets au super «mega healthy» ceci…», ou «Nous ne ferons plus jamais cela de la sorte, mais plutôt de la sorte-ci, nettement plus profitable pour nous qui avions toute l’année clairement fait ça pas comme il le fallait… !»…Parole, parole, paroles…
Ecrire peut faire du bien, vous le savez, comme lire d’ailleurs. Cependant écrire peut également faire le contraire du bien et lire ce genre d’écrits peu apaisants fera forcément aussi le même effet.
J’ai mal, mal de vous avoir imaginé, écrit, faire lu et infligé à l’instant même juste au-dessus, ces exemples d’élans de fin d’année pour un présumé meilleur début d’année.
J’ai mal de toutes les contraintes imposées par nous-mêmes à nous-mêmes au lieu de, comme décembre, choisir l’option festive…Car au fond, décembre et nous, souhaitons la même chose…
Laissons-nous en paix et laissons décembre en paix, alors !
Ma casquette de coach en psychologie positive va pointer sa visière ici et vous dire que RESOLUTION rime un peu, voire beaucoup avec MOTIVATION. Ça voudrait tout simplement dire, non pas que je me contredise, ou contredise tout ce que j’ai dit avant, mais qu’il y a dans ces désirs contraignants souvent un bon côté qui est la motivation de vouloir faire, ne plus faire, refaire, arrêter de faire et enfin toute une histoire avec le verbe «faire»…
Et c’est là que mon autre casquette vient elle aussi mettre son grain de communication, et vous exprime et affirme que tout dépendra de la nature de cette motivation d’où émanent la ou les résolutions et c’est elle qui en fera des résolutions tenues ou non tenues, des sources d’apprentissage, de développement et d’épanouissement ou l’opposé, des sources de reculs, de frustrations et d’irritations.
Et c’est là où notre communication avec nous-mêmes, le fin fond de notre «inside connection» devra découvrir et s’assurer que nos résolutions viennent d’une motivation purement intrinsèque, autrement dit une motivation qui puise son origine à l’intérieur de nous-mêmes et non pas le contraire.
La résolution qui puise sa flamme intrinsèquement se conservera et aboutira à des moments de plaisir et à des changements bienveillants qui se feront en douceur aves zéro violence de nous envers nous-mêmes.
Celle qui naîtra d’obligations, de «il faut…» au lieu de «J’ai envie…», se dissipera dans les airs et les aires de la nouvelle année et laissera place à l’exaspération de la promesse à soi-même non tenue.
Revenons à notre joli décembre et à sa non-volonté de se résoudre à prendre des résolutions et à dresser des bilans.
J’ai moi-même, comme lui, volontairement arrêté de me faire tout ceci depuis quelques années déjà. Une de mes plus belles et plus réussies résolutions. J’en suis fière, car je l’ai tenue et j’essaierai de continuer… «Essayer» oui car je ne garantis rien, garantir serait trop pesant, et à cette période de l’année je n’adhère qu’à la légèreté des projections et non aux barres hautement et lourdement fixées…
Pourquoi dont m’en suis-je débarrassée ?!
Eh bien pour la bonne raison que pour tourner la dernière page d’une année, j’ai envie de le faire délicatement, sans abîmer, renier, déchirer les autres…
Ni bilan, ni résolutions !
Je souffle et respire l’air frais de cette saison qui emportera le temps passé pour nous en livrer un futur.
De l’espoir, de la gratitude et mieux communiquer avec sa motivation intérieure pour mieux vivre l’année à venir…
Nul besoin de gommer le passé pour écrire le lendemain…

Related Articles

Chroniques

Le Polisario, organisation terroriste, les impacts

Une telle approche américaine va accélérer la rédaction et la production de...

ChroniquesUne

Le vertige de l’ignorance

Plus on avance dans la quête du savoir, plus on se rend...

Chroniques

Guerre Iran-Israël : Disséquer la blague pour ausculter le trauma

Ils rient. Sous les sirènes, dans les abris, à travers les pixels.

ChroniquesCulture

Le théâtre au fond du cœur…

Mieux communiquer, mieux vivre…

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux