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Rez’o

© D.R

Rez’o comme «réseaux sociaux», Rez’o comme réseau de connaissances, Rez’o comme maillage social, Rez’o comme réseau d’entraide… c’est tout cela qui est contenu à la fois dans ce mot !
Les signaux qui montrent que notre jeunesse -tout au moins une partie- est à la dérive se multiplient. Pour autant il semble bien que très peu de décideurs le perçoivent avec cette acuité, en tout cas les propositions de solutions, de remèdes tardent à venir.
Un groupe de jeunes leaders associatifs de différentes villes du Royaume, qui ont senti l’urgence de sortir ces jeunes de l’ornière, ont donc décidé de se structurer en une sorte de task force, capable d’intervenir sur le terrain, de jouer un rôle de médiateurs et d’offrir leur collaboration, aux jeunes eux-mêmes et aux responsables en recherche d’interlocuteurs.
Basés sur Casablanca, Rabat, Oujda, Marrakech, Essaouira, Agadir, Meknès… ils ont donc tissé une toile capable de répondre aux jeunes où qu’ils se trouvent et de mettre leurs compétences et leur savoir-faire au service de la collectivité.
Les symboles qu’ils ont choisis pour communiquer, tant sur les réseaux sociaux que sur le terrain, sont la ruche et les abeilles, ils expliquent pourquoi dans un texte :
«S’il fallait définir Le Rez’o nous pourrions dire qu’il est semblable à une ruche : nous ne sommes ni donneurs d’ordre ni donneurs de leçons mais acteurs de terrain, identiques à des abeilles, dont nous avons fait notre symbole.

Les abeilles sont des insectes sociaux, vivant en une communauté organisée, qui agissent ensemble de manière coopérative, font preuve de polyvalence (chaque abeille occupe sept fonctions successives dans sa vie) et développent une intelligence collective, afin de coopérer pour développer et solutionner des problèmes, que chacun individuellement ne pourrait résoudre.
C’est ce rôle que nous ambitionnons de remplir auprès de notre jeunesse : collaborer, apprendre, essaimer…
Après 2 ans de Covid et même si nous avons réussi à maintenir une véritable mobilisation de nos associations sur le terrain et à continuer d’organiser des activités à caractère essentiellement social, sanitaire et humanitaire, nous constatons qu’il est nécessaire aujourd’hui de donner une nouvelle impulsion, une nouvelle forme à l’engagement.
Redynamiser l’envie, le goût et la force d’agir, en innovant !

Des enjeux, des défis, des décisions, des événements nouveaux vont rapidement s’imposer à notre société, à notre pays, dont la jeunesse ne peut être absente ou spectatrice.
Des formes d’engagement novatrices sont à inventer, des figures nouvelles doivent émerger, des talents méconnus doivent éclore.
Le terrain ne doit pas être déserté, les efforts de tant d’années seraient perdues et des opportunistes s’empresseraient de l’occuper à des fins mercantiles et/ou personnelles.
Le Rez’o, ainsi que l’indique son nom, a choisi d’être à la confluence : confluence de Rez’o de connaissances, de Rez’o sociaux, de Rez’o de quartiers… car aujourd’hui il est contreproductif d’opposer vie réelle, monde virtuel et quartiers populaires: notre jeunesse y est partout omniprésente.

Nous nous proposons d’innover, d’étonner, de sortir des schémas tous faits. En créant Le Rez’o, c’est un outil nouveau et inédit que nous voulons mettre au service de notre jeunesse.
Les initiatives que nous prendrons tant dans le domaine culturel que sportif, que vie des quartiers, formation, emploi, accès aux responsabilités…formeront une ruche d’activités où chaque jeune qui le souhaite pourra trouver et occuper la place qui lui convient.»
Je connais chacun de ces jeunes, Moussa, Mounir, Otmane, Ayyoub, Oualid, Khalid, Reda, Salah, Karim, Rachid, Mouhcine, Amine, Fadwa, Rime, Rita, Zineb, Malak… ils ont un bagage associatif impressionnant, une capacité d’écoute hors pair et surtout un ancrage sur le terrain réel.

Qu’ils aient décidé de dépasser les limites territoriales, d’unir leurs forces et de se mettre au service de la jeunesse de leur pays est rare, leurs premières actions, tant en termes de formation d’animateurs que d’inclusion sociale, est ambitieux et indispensable.
C’est la seule façon d’agir concrètement et de faire en sorte qu’un vrai impact se fasse sentir rapidement, je retrouve en eux cette flamme qui au départ – et dans le vrai esprit initial – a animé les «Grands Frères».
Puissent ces abeilles essaimer à travers tout le Royaume…

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