S’affirmer en totale légitimité et en toute élégance…

Mieux communiquer, mieux vivre…

On m’a confié récemment un cycle de formations sous la thématique : Affirmation de soi. C’est comme cela que l’on appelle le fait de s’affirmer dans le jargon de ma profession. Autrement dit, c’est ainsi que se nomme la «compétence douce» pas si douce des fois ou soft skill du fait de s’affirmer, car oui elle est considérée depuis plusieurs années comme une véritable compétence professionnelle. De ce fait les entreprises font accompagner leurs collaborateurs afin de leur faire découvrir les voies pour y parvenir et la renforcer chez eux si elle y est déjà.
Vous comprendrez bien sûr qu’elle n’est pas aisée à atteindre chez nous tous.
Certains d’entre nous s’affirment naturellement socialement, professionnellement et personnellement, un peu partout, d’autre plus difficilement ou de la mauvaise façon…
Vous comprendrez aussi que certains parmi nous pensent qu’ils s’affirment mais en fait non, ils se trompent !
Je vous parle ici de ceux qui pour exister s’imposent, et imposent, un peu partout, par leurs agissements, leurs derniers mots, leurs façons d’ignorer les autres, leurs tendances à marcher sur les pieds de ces autres, à ne pas les écouter, à couper la parole, à s’entêter à ne faire que ce qu’ils veulent, quand ils le veulent et comme ils le veulent, de n’exister que pour eux-mêmes… Les experts du «après moi le déluge»…
Il y a celles et ceux qui dépensent une tonne d’énergie à empêcher les autres de s‘affirmer dans le but et l’espoir de le faire eux-mêmes et qui se retrouvent à intoxiquer fréquemment ces autres et eux-mêmes par conséquent… Si vous les reconnaissez, fuyez !
D’autres optent pour un excès d’une pseudo affirmation de soi, et par peur de passer à côté d’une opportunité de cette affirmation, vont passer le plus clair de leur vie à vouloir calquer leur affirmation d’eux-mêmes sur celle des autres, des pro du «si tu fais, je dois faire aussi», et du «tout ce que tu feras, je ferais»… Ils ne font que se calquer sur ces autres, et au final ne s’affirmeront que trop tard, jamais ou du moins pas dans cette vie.
Il y a ceux à qui on a dit, redit et ressassé, qu’il ne fallait surtout pas montrer qui ils sont vraiment. Ceux-là seront les plus durs à cuire, ou plutôt les durs à s’affirmer eux-mêmes. Au lieu de leur dire que s’affirmer c’est un droit, une force, un besoin vital, un potentiel, on leur a monté la tête avec tout le contraire. Des «attentions» à ne plus en finir, et surtout à ne plus en savoir qui ils sont. Je vais vous dire moi qui ils sont ! Ce sont ces personnes masquées, que l’on croise, côtoie, que nous sommes peut-être souvent ou par moments, et qui déambulent en société, en vie mais pas réellement…Nous ne savons pas vraiment qui ils sont et eux non plus et c’est là le danger !
Et ceux, qui voient dans le processus de leur affirmation un acte d’offense, de défiance, d’autorité, sur l’autre…
Et ceux qui ont peur, peur de s’affirmer…
Il y a, il y a et il y a…
Tous ces «il y a» pour vous écrire, que cette affirmation de soi si utile et si essentielle pour être quelqu’une ou quelqu’un peut, paraître naturelle pour certains, innée même, accessible certainement, et tout simplement une part accomplie et à accomplir de nous-même, le paraît moins pour d’autres.
Normalement oui ! Sauf que «normalement» c’est le mot de passe partout qui ne veut absolument pas dire grand-chose et ne conduit nulle part !
Il n’y a rien de normal dans l’affirmation de soi ! Je vous le dis !
Elle dépend de chacun, de l’enfance, de la culture dans laquelle nous avons grandi, de notre gestion de nos émotions, de notre développement, de notre connaissance de nous-même, de notre confiance en nous et en l’autre, de notre estime de nous-même et de notre «mieux communiquer et notre mieux vivre».
Elle dépend de notre relation honnête, responsable, et assumée avec nous-même.
Elle dépend de notre relation, honnête, responsable et assumée avec l’autre.
Un esprit affirmé comme il le faut n’inculquera pas à ses enfants s’il en a, l’esprit «porteur de masque». Un masque qui ne protège en rien, mais bien au contraire rend vulnérable et accentue la peur de l’autre au lieu de l’identifier, l’accueillir et en comprendre les raisons. Cet autre qui représente souvent ce que nous sommes et que nous n’assumons pas ou ce que nous espérons devenir mais que nous craignons…
Un esprit affirmé transmet autour de lui une influence positive. Il communique l’envie de grandir, de croire en nous, de montrer qui nous sommes et de nous affirmer.
Un esprit non affirmé, pense lui que pour exister et prendre place, nous avons besoin de manipuler les autres, de les contredire, de s’approprier leurs idées, de tout garder pour nous, de cacher nos vérités, celles que nous connaissons déjà peut-être ou pas encore, par souci de les d’affronter, il s’emploie à rabaisser l’autre et l’humilier aussi des fois, à abandonner, partir, à s’isoler…
S’affirmer soi-même n’est pas synonyme de se livrer à la gueule des loups, car les autres ne sont pas tous des loups, et nous, nous ne sommes pas tous et toujours les pauvres petits agneaux, les autres ne sont pas tous contre nous et nous ne veulent pas tous du mal…
S’affirmer, c’est exprimer son opinion, ses sentiments et ses besoins… et respecter ceux des autres.
C’est un travail intérieur sur nous-même pour arriver à croire en notre valeur.
Contrairement à ce que nous pensons des fois, l’affirmation de soi ne peut se développer qu’au contact de l’autre et grâce à cet autre.
L’affirmation de soi est légitime, et elle peut se faire avec délicatesse, intelligence et en toute élégance.