Chroniques

Situation d’urgence !

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Les actions du mouvement associatif, qui ne sont pas des actions de charité mais bel et bien de solidarité, ne peuvent constituer qu’un palliatif, et seule une véritable politique de lutte contre les inégalités sociales, une politique volontaire pour éradiquer la pauvreté donneraient des fruits pérennes.

Le froid s’est installé sur notre pays – un froid glacial – et les régions montagneuses qui se retrouvent sous la neige sont plus enclavées que jamais.

La pauvreté qu’hélas nous côtoyons au quotidien – nous qui avons la chance d’avoir un toit au-dessus de nos têtes et de quoi manger dans nos assiettes (oui de nos jours cela représente une chance !)- se transforme en misère dans nos rues, et à voir des compatriotes grelottant dans ce froid, à voir des gosses chaussés de sandales dans la neige dans nos montagnes, nous en arrivons à culpabiliser de porter une écharpe, d’être emmitouflés dans un manteau, d’avoir chaud…

Pourtant ce n’est pas à nous citoyens de nous sentir «privilégiés» car après tout il ne s’agit là ni d’un luxe ni d’une chose indue, mais c’est en ces temps de climat difficilement supportable que nous apparaît dans toute son horreur, et avec encore plus d’acuité, ce mal qui ronge notre société : l’inégalité sociale.

La société civile, les militants, les bienfaiteurs se mobilisent et nombreuses sont les collectes solidaires organisées à travers notre pays pour venir en aide aux populations les plus démunies et tout particulièrement celles des zones enclavées. Dieu merci la mobilisation est intense, et le Souverain a donné ses instructions au ministère de l’Intérieur pour agir et apporter de l’aide aux populations, avant même l’arrivée de la neige. Pour autant les actions du mouvement associatif, qui ne sont pas des actions de charité mais bel et bien de solidarité, ne peuvent constituer qu’un palliatif, et seule une véritable politique de lutte contre les inégalités sociales, une politique volontaire pour éradiquer la pauvreté donneraient des fruits pérennes. Mais où sont-ils ceux censés s’occuper de cette tâche ? Où sont-ils ces ministres qui devraient être attelés à répondre aux besoins de la population ? Où sont-ils ces gens  chargés depuis 3 mois de former un gouvernement ?

Trop facile de revendiquer à cor et à cri d’avoir obtenu le score le plus important lors des élections et l’oublier dès qu’il s’agit d’assumer ses responsabilités. Avoir obtenu ce score – même s’il reste minime – ne donne pas de droits, il ne donne que des devoirs…Et en premier lieu le devoir de se rendre compte que le peuple – dont on répète le nom comme un leitmotiv – n’a donné de chèque en blanc à aucun parti et que pour former un gouvernement au service des citoyens, il est obligatoire de composer avec les autres formations politiques. De cela il faudra bien que chacun convienne et oublie ses désiderata personnels. Être en tête d’un suffrage ne signifie pas avoir LA majorité – loin s’en faut – cette majorité il faut la construire avec d’autres, et dans tous les pays du monde lorsque l’on n’y parvient pas et bien on «rend les clés», dans notre pays une seule institution est sacrée, et tous les acteurs de la Nation doivent agir à la place qui est la leur, à vouloir confondre les rôles c’est le pays tout entier que l’on prend en otage !

Grâce à Dieu nous avons notre Roi et le mouvement associatif se bouge, lui, les citoyens prennent de plus en plus conscience de la vacuité de certaines postures.

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