Marocains musulmans et juifs, MRE, Marocains de cœur… tous ensemble, nous sommes le Maroc !
Le Maroc mute : Sahara, jeunesse, mentalités, Israël… notre pays change en profondeur et même si nous n’en mesurons pas toute la portée aujourd’hui, soyons sûrs que très vite nous allons en voir les premiers résultats, d’ailleurs les prémices se font déjà sentir.
La pandémie, le confinement, la reconnaissance de nos provinces du Sud, la reprise des liens avec Israël, l’émergence de la jeunesse, l’implication grandissante des Marocains de cœur vivant sur notre sol… modifient notre société en profondeur.
Essayons de respirer ces odeurs de changement qui subrepticement pour l’instant modifient l’air que nous respirons.
Tout d’abord cette reconnaissance de nos provinces du Sud par les États-Unis : c’est tout un contexte régional, tout un panorama géopolitique qui s’en trouvent chamboulés, notre pays grâce à la persévérance et la stratégie patiente de notre Roi vient de remporter une sacrée victoire.
Une victoire sur tous ceux qui depuis si longtemps veulent faire de notre Sahara notre talon d’Achille.
Le peuple non seulement à l’intérieur du Royaume mais aussi nos compatriotes de l’étranger a savouré et fêté l’événement à sa juste valeur, et si par le plus grand des hasards certains doutaient de l’ampleur du séisme, il suffit de voir la rage qui s’est emparée du régime algérien -qui a complètement perdu toute mesure- ou encore l’état d’hébétude dans lequel se trouvent les mercenaires du polisario, pour comprendre l’importance de cette page d’histoire qui s’écrit.
Après tant d’années, tant de sacrifices, nous voyons notre identité saharienne, l’entièreté de notre territoire reconnues par la 1ère puissance mondiale !
Ensuite, dans ce tour d’horizon des bouleversements que nous vivons, vient bien évidemment la reprise des contacts diplomatiques et des liens avec Israël. Certains s’évertuent à employer le mot «normalisation», en fait ce n’est pas le terme approprié.
Les relations entre le Maroc et Israël ont existé bien avant, et même si elles ont connu un coup de frein officiel, comment croire que le Maroc pouvait minorer les liens qui l’unissent à près de 1 million de ses ressortissants, ces Israéliens d’origine marocaine dont l’amour, la fidélité, la proximité avec leur pays d’origine sont plus forts que tout.
Certains -qui se trompent de combat, de bonne foi ou pour d’autres intérêts- auraient aimé voir le peuple marocain désavouer cette reprise des liens, voire manifester un mécontentement, or force est de constater que seules quelques dizaines de personnes -plus du tout en phase avec l’époque actuelle- ont voulu protester, notamment en faisant croire qu’il s’agirait là d’un «lâchage des Palestiniens», alors qu’en fait il s’agit d’un pas décisif vers la paix.
La majorité des Marocains a réagi favorablement à ces retrouvailles avec nos compatriotes juifs vivant en Israël, notamment -et c’est bien évidemment un fait majeur- les nouvelles générations.
Et tous les bénéfices de cette «reconnaissance» ne sont pas encore perceptibles, la population saura encore mieux apprécier le geste quand les retombées humaines, économiques, touristiques…vont se révéler concrètement. Sur le plan interne, des modifications importantes sont en train de modifier notre société, je commencerais par la jeunesse, chaque semaine dans ce rendez-vous que m’offre cette chronique avec vous je m’efforce de vous faire ressentir ce que je vis, ce que je perçois sur le terrain.
Il ne se passe pas un moment où je ne vous parle de nos jeunes, eh bien, en cette fin d’année 2020, en cette fin d’année si difficile, je pense pouvoir dire que notre jeunesse est sortie de son cocon, tout comme la chenille qui devient papillon, nos jeunes sont devenus une belle et énergique génération de «motivés».
Ils sont en train de prendre les commandes de leurs vies et petit à petit de «la vie de la Cité»…
croyez-moi, ceux qui n’ont pas encore pris conscience de cela seront les grands perdants de la transformation, notamment les élus et ces agents d’autorité «mokkadems, khalifas ou caïds» qui croient pouvoir continuer à pratiquer la hogra avec la jeunesse.
Dieu merci une nouvelle génération d’agents d’autorité en particulier les walis et les gouverneurs est apparue, qui a saisi les enjeux et se place dans une stratégie intelligente de collaboration et de partenariat.
Je terminerais enfin par une catégorie de personnes dont on parle peu : les «étrangers» qui vivent sur notre sol, que je préfère appeler Marocains de cœur, jusqu’à il y a peu la plupart d’entre eux n’avaient pas la visibilité qu’ils ont à présent -ou alors une visibilité différente- avec la pandémie, avec le confinement les choses ont changé : nombre d’entre eux se sont impliqués concrètement, sur le terrain, dans des actions de solidarité, des opérations humanitaires, dans des activités de proximité.
Comme si des réserves mutuelles étaient tombées, des barrières se sont évanouies et des passerelles se sont créées : les Marocains de cœur sont partie intégrante de notre société : ce nouveau Maroc qui s’annonce, c’est nous tous.
Tous ensemble !