Chroniques

Transmission : Pour une politique de la ville

© D.R

Il est vrai que chaque pays, chaque culture possèdent ses spécificités, il est tout aussi vrai que les idées et les méthodes ne peuvent être transposées «en l’état», d’un pays à un autre voire parfois d’une ville à une autre. Il n’empêche qu’il serait dommageable de se priver des expériences tentées ailleurs, de s’enrichir des réflexions et des réussites mais également de prendre en compte les erreurs commises sous d’autres cieux pour éviter justement de les reproduire.
Le Maroc en matière de politique de la ville, possède ses chercheurs, ses penseurs, ses acteurs, ses «metteurs en scène» dont certains de haut niveau. Or une politique de la ville pour qu’elle soit cohérente et efficace doit procéder d’une unité ou, pour le moins, d’une recherche de résultats communs, d’obejectifs identiques. L’un de ceux-ci doit être, selon moi, le mieux-vivre et tout particulièrement le mieux-vivre ensemble. Cela englobe bien entendu l’habitat, la voierie mais aussi et surtout la prise en compte des besoins et aspirations de la population, de la jeunesse, en passant par l’accès aux loisirs, à la formation, le droit à un environnement salubre, une scolarisation digne de ce nom etc. Une politique de la ville c’est «le quotidien du citoyen» qui est en jeu, regroupant tous les aspects de ce qui permet la vie en société. Or, force est d’admettre que l’on subit aujoud’hui plus que l’on ne régit, une politique soucissonnée, fragmentée, trop souvent dépourvue d’unité de vue. Même si au niveau gouvernemental, une harmonie peut être élaborée, on constate sur le terrain, une multitude de «citadelles» et quasiment autant de «politiques» qu’il existe de délégués en charge des différents départements. Même avec la meilleure volonté du monde un wali ou un gouverneur s’épuise à mettre sur une même partition tous ces «musiciens». Par expérience, j’ai constaté qu’un chef d’orchestre, sur le terrain, pouvait être un remède éfficace.
Une délégation inter-ministérielle chargée de la politique de la ville, agissant directement sur le terrain, pourait être, dans ce sens, mise en place. A la fois interlocuteur, harmonisateur et acteur de terrain, dans la quotidienneté et la proximité, ce rôle pourrait contribuer à la mise en musique d’une politique de la ville, touchant le citoyen dans sa vie de tous les jours et dans son attente de choses palpables.
Pour prendre l’exemple de la jeunesse, qui me tient à coeur, cela éviterait sûrement la multitude de désideratas parfois contradictoires entre, par exemple, délégué à la culture, délégué à la jeunesse, délégué à l’éducation etc. Cela permettrait également de faire du mouvement associatif un interlocuteur et un partenaire incontournable et remetterait le citoyen au coeur des préoccupations et des décisions. Cela est réalisable, pourquoi ne pas le tenter?

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