Chroniques

Un «sacré» ftour pluriel… mon récit

© D.R

Aujourd’hui le Ftour Pluriel est devenu un rendez-vous phare du vivre-ensemble en terre marocaine, marquant notre paysage culturel, associatif, religieux, diplomatique et générationnel de son empreinte pionnière et novatrice.

 

Allumons les lumières…
«L’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité ; seule la lumière le peut».  Martin Luther King

Permettez-moi à l’occasion de cette chronique de vous parler à la 1ère personne : il y a 14 ans alors que Marocains Pluriels avait tout juste 1 année, j’ai eu cette idée un peu folle d’organiser un Ftour réunissant musulmans, juifs et chrétiens… Je vous avoue que c’est le scepticisme, voire l’incompréhension qui ont répondu à mon rêve : deux personnes ont cru en moi -en mon idée- et ne m’ont plus jamais lâché tout au long de ces 14 années, il s’agit de André Azoulay, conseiller de SM le Roi et ami et de Madame Rita Zniber, figure incontournable de l’engagement social et amie.
14 années plus tard, je suis – sans orgueil aucun- si fier du chemin parcouru, non seulement le Ftour Pluriel n’a cessé de prendre de l’ampleur et de gagner en impact mais de plus, des dizaines, pour ne pas dire des centaines, de ftours sont nés de l’idée et se sont multipliés non seulement au Maroc mais aussi dans de nombreux pays.
Ce 21 mars donc notre 14ème édition se tenait à Casablanca dans un Riad de l’ancienne médina de Casablanca, le Riad Benjelloun riche en histoire et riche en spiritualité.
Avec Katia Bitton et Aalya Ghouli, extraordinaires co-présidentes de Salam Lekoulam, nous craignions que nos invités soient à l’étroit en ce cocon magique, or c’est le contraire qui s’est produit, tous les participants nous ont en effet avoué que cela avait créé une intimité, une chaleur humaine bienfaisantes.
Chacun(e) avait besoin de se sentir entouré, de retrouver une réelle proximité, distendue depuis la Covid.
Le nombre de messages que j’ai reçus à la suite de notre Ftour est incroyable, cela n’a jamais été à ce point.
Beaucoup de nos invités me disent d’ailleurs qu’ils avaient besoin de ce moment, qui est venu comme une thérapie.
Inconsciemment nous attendions tous une occasion de nous retrouver, sans même nous connaître le plus souvent.
Bien sûr l’objectif de ce Ftour Pluriel est le métissage, des générations, des confessions, des origines, des villes de provenance et évidemment des positions sociales : diplomates, ambassadeurs, consuls, chef(fe)s d’entreprises, personnalités de la société civile, artistes, représentants religieux, journalistes, et… jeunesse. Croyez-moi j’y ai veillé tout particulièrement à chaque édition et plus de 60 jeunes venus de différentes villes étaient parmi les invités, notamment de jeunes acteurs associatifs et culturels, de MogaJeunes, Hip-hop Family, Marock’Jeunes, Marocains Pluriels juniors, Kech’jeunesse, Moroccan Millennium Leaders, Droit de Cité…
Je tenais comme pour chaque édition à ce que le travail de transmission, de mémoire se fasse.
Aujourd’hui le Ftour Pluriel est devenu un rendez-vous phare du vivre-ensemble en terre marocaine, marquant notre paysage culturel, associatif, religieux, diplomatique et générationnel de son empreinte pionnière et novatrice.
Il a gagné ses galons, sur le terrain, sans l’aide d’agences de communication ou d’événementiel -sans qu’il n’y ait rien de péjoratif dans mon propos- privilégiant clairement l’aspect bénévole et associatif, le classant ainsi comme un élément structurant de la vie de notre société et non pas comme une action d’un agenda événementiel. La philosophie de cette 14ème édition le dit clairement : Notre pays, le Maroc, est depuis toujours un exemple en matière de vivre-ensemble : notre spécificité la Tamaghrabit n’est-elle pas inscrite dans le préambule de notre Constitution ?
Nous sommes les héritiers d’une longue tradition, le Maroc ayant fait le choix pionnier et singulier de se réapproprier la richesse, la profondeur, la légitimité de toutes ses diversités, aujourd’hui au cœur de la modernité sociale de notre pays.
Depuis sa création le Ftour Pluriel unissant musulmans, juifs et chrétiens autour d’une même table de rupture du jeûne n’a manqué aucun de ces rendez-vous annuels, Monsieur André Azoulay nous ayant fait l’honneur et le plaisir de participer effectivement à chacune de nos éditions depuis la première en 2010. Notre société est plurielle et une, unie derrière SM le Roi, elle est une lumière qui peut -qui doit- inspirer et éclairer le monde actuel. Il nous faut résister, résister à nous-mêmes, résister à la vague de haine qui veut tout submerger…
L’OBSCURITÉ NE CHASSE PAS L’OBSCURITÉ, SEULE LA LUMIÈRE PEUT LE FAIRE ! .

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