L’artiste marocaine Najia Mehadji expose du 28 juin au 22 juillet prochain, à l’Institut français d’Essaouira, à l’occasion de la 20ème édition du Festival Gnaoua et musiques du monde sous le thème «Gnaoua Soul».
Cette artiste reconnue à l’international avait découvert les Gnaoua en 1983 avec l’écrivain français Pascal Amel lors d’une «Lila» (soirée) chez maître Sam. Ce fut pour elle «un choc émotionnel intense» avant de s’initier à leur musique dans les zaouïas et à l’occasion du Festival des Gnaoua et musiques du monde qui contribue à la reconnaissance de cette culture artistique. «Leurs rituels et musique lancinante à la fois sourde et intense me transportent tandis que leur rythme sacral et cosmique me fait vibrer», souligne-t-elle. Il y a trois ans, Najia Mehadji a ressenti la nécessité de créer des œuvres captant «le flux de vitalité» que délivrent les Gnaoua, en particulier lors de leurs nuits de transe. «Gnaoua Soul» présente des peintures, dont les couleurs évoquent les couleurs monochromes de leur système symbolique, ainsi que le son frénétique de leur tambour, le rythme syncopé du guembri, la gestuelle de la circonvolution des corps, la convocation extatique des «esprits».
Najia Mehadji est une artiste- peintre majeure de l’art contemporain du Maroc. Elle vit et travaille entre Paris et Lamsassa (15 km d’Essaouira). Ses œuvres créent une synthèse dynamique entre l’avant-garde picturale et les arts de l’Islam.