Rencontré samedi matin à l’Institut français de Meknès, Mohamed Beyoud, directeur artistique du Festival international du cinéma d’animation (FICAM), révèle les nouveautés de cette 21ème édition qui se poursuit sous le Haut patronage de SM le Roi jusqu’au 8 mars. Il partage avec nous une vision pour le festival ainsi qu’un chiffre intéressant lors de cette ouverture.
ALM : Quelles sont les nouveautés de cette 21ème édition du Ficam ?
Mohamed Beyoud : Il y en a plusieurs. Déjà une nouveauté au niveau de l’exposition consacrée à la jeune réalisatrice marocaine Sofia El Khayari qui est une rétrospective de ses courts-métrages. Elle participe aussi à la compétition internationale de courts-métrages au festival. A travers son exposition, elle explique comment elle travaille. C’est un making of de ses courts métrages. Nous avons aussi une programmation qui se renouvelle, des films qui passent pour la première fois au Maroc, des avant-premières, un hommage à un grand homme du cinéma international, Kristof Serrand, et la formation de jeunes marocains ainsi que la deuxième édition du forum des métiers du film d’animation au Maroc.
Pourriez-vous nous donner des chiffres sur l’affluence à cette ouverture ?
En ouverture vendredi soir il y avait 300 personnes dans la salle qui a une capacité de 360 dans le théâtre de l’Institut français. La projection du film « Nayola » samedi a attiré du public. Il y a 100 étudiants programmés dans les ateliers ainsi que des étudiants dans le forum. Il y a surtout des familles qui viennent.
Selon vous, comment l’expérience du Ficam peut-elle s’exporter en Afrique ?
En accueillant des expériences africaines. Il y a cette résidence francophone qui reçoit les artistes d’Afrique. Nous avons une réalisatrice tunisienne en résidence et une autre béninoise. Nous sommes depuis toujours très ouverts sur l’Afrique. C’est un festival qui accueille des réalisateurs africains.
Et est-ce qu’il y a énormément de talents en Afrique ?
Il faut les retrouver, aller les chercher, c’est du boulot aussi pour les repérer. Tous les grands noms de l’animation africaine ont toujours été présents qu’ils soient de Tunisie, du Niger, ou du Sénégal.
Qu’en est-il de la pérennité du cinéma d’animation et de son festival au Maroc?
Elle dépend de la formation, du soutien des pouvoirs publics et du forum dédié au film d’animation au Maroc.