Le film incite à la réflexion et aux conséquences des actes au quotidien
Le réalisateur Younes Reggab s’apprête à projeter son dernier film «404.01» dans les salles de cinéma. A travers son œuvre, il propose une réflexion captivante sur les notions de contrôle, de destin et de responsabilité.
Alors qu’il a attiré l’attention des critiques et du public lors de sa présentation en avant-première au Festival national du film de Tanger, le long métrage «404.01» de Younes Reggab sera projeté dans les salles à partir du 25 décembre. Produit par Mohammed Eddarhor, ce film s’annonce comme un tournant dans le paysage cinématographique marocain. Il propose une réflexion captivante sur les notions de contrôle, de destin et de responsabilité. « Produire un long métrage dont la trame principale repose sur une thématique de science-fiction est un véritable défi pour tout producteur soucieux d’honorer un genre qui a ses propres codes et ses propres exigences en termes d’écriture, de réalisation et de production.
Et ce défi, nous avons voulu le relever en choisissant une histoire complexe qui explore un espace-temps potentiellement infini où la vie normale se déroule dans une confrontation directe avec le mystère», explique Mohammed Eddarhor dans une note d’intention. Et d’ajouter : « Nous avons aussi fourni un effort exceptionnel dans le choix des décors pour que le rendu à l’écran soit le plus attrayant possible. Ainsi notre histoire se veut urbaine et moderne et la ville a été filmée comme un personnage à part entière».
Pour le réalisateur Youness Reggab, il s’est dit fier d’être partie de « la grande chaîne de fabrication de ce projet et d’avoir la chance de mettre en image et de coacher une panoplie de grands acteurs, dotées de sensibilité profonde». Et d’indiquer: «J’ai maintenu un rythme lent, une image stable mais parlante, un éclairage directionnel pour profiter au mieux des espaces et profondeurs des lieux, j’ai demandé une musique émotionnellement riche, débordante de conflits et d’interrogations, que je dirige avec un musicien bourré de talents, à qui j’ai même confié le mixage du film».
Une histoire captivante
Le film est un thriller futuriste qui mêle tension psychologique et questionnements éthiques. Il plonge le spectateur dans un univers où le destin et le libre arbitre s’entrechoquent. Il raconte en effet l’histoire d’Amna, une jeune neurochirurgienne, la trentaine, ambitieuse et cultivée, elle aime son travail et lui consacre tout son temps, chose qui limite son cercle d’amis. Elle a une mère à qui elle rend visite de temps en temps à la banlieue de la ville.
Amina tient une relation intime avec Marouane, un ami d’étude et collègue de travail et avec qui elle partage le domicile, ce dernier travaille trop pour gagner plus. Elle aime écouter la radio n’importe quand, même pendant ses actes chirurgicaux, chose qui facilitera la fréquence (404.01) à prendre contact avec elle. La voix entre en contact avec Amina pour la première fois, pendant qu’elle essaie d’aider un collègue accidenté. Plus tard, cette voix lui demande d’exécuter quelques ordres. La voix 404.01 se met en mode attaque, mais deux inspecteurs de police s’invitent à la partie, Salma et Chakib, pas trop convaincus des aveux d’Amna.
Pendant ce temps, Amna remarque la présence d’un SDF, un peu partout sur son chemin. Le film réunit une sélection d’acteurs connus et reconnus, en l’occurrence Hassna Moumni dans le rôle d’Amina. Elle est accompagnée de Nasser Akbab, Abdelatif Chouki, Abdennabi Bennioui, Salah Bourakh, Hassna Tamtaoui et Farouk Aznabt, entre autres.