46ème Moussem culturel d’Assilah : Une session printanière consacrée aux arts plastiques

Cet événement constitue une pépinière pour les écrivains et les artistes en herbe.

Evénement : Cette édition, qui coïncide avec la commémoration du quarantième jour du décès de Mohamed Benaïssa, cofondateur du Moussem avec feu Mohamed Melehi, il y a près d’une cinquantaine d’années, se distingue par la participation de vingt-quatre artistes, représentant le Maroc, le Bahreïn, la Syrie, l’Espagne, la Belgique, la Roumanie et la Grande-Bretagne.

Le quarante-sixième Moussem culturel international d’Assilah vient d’ouvrir sa session printanière au grand bonheur des amateurs de l’art contemporain, parmi les Zaïlachis et les visiteurs de la ville. Cette session, qui coïncide avec la commémoration du quarantième jour du décès de Mohamed Benaïssa, cofondateur du Moussem avec l’artiste plasticien feu Mohamed Melehi, il y a près d’une cinquantaine d’années, se distingue par la participation de vingt-quatre artistes, représentant le Maroc, le Bahreïn, la Syrie, l’Espagne, la Belgique, la Roumanie et la Grande-Bretagne. «Cette nouvelle édition du Moussem se tient en trois sessions au lieu de deux. Nous avons travaillé avec feu Mohamed Benaïssa sur cette formule de trois sessions de printemps, d’été et d’automne. Nous allons suivre les pas du défunt pour assurer la continuité et la réussite du Moussem», a affirmé Taoufik Louzari, secrétaire général adjoint de la Fondation du Forum d’Assilah, initiatrice de cette quarante-sixième édition.

Animation de la ville

A l’instar des deux sessions d’été et d’automne, celle de printemps est destinée grâce à une programmation riche en activités à l’animation de la ville, qui attire généralement, et depuis la première semaine printanière, des visiteurs marocains et étrangers. Depuis sa création, «le Moussem constitue un rendez-vous incontournable permettant, grâce aux médias, participants et visiteurs, de renforcer la popularité de la ville», a souligné M. Louzari.
Tenus en leur majorité au prestigieux palais de la culture, les ateliers d’arts plastiques connaissent, en plus d’artistes fidèles du Moussem, comme Loubna Al Amine (Bahreïn) et Sanae Sarghini (Maroc), la participation d’autres qui y prennent part pour la première fois. Parmi lesquels figure l’artiste plasticien marocain Moustapha Zoufri qui enseigne les arts plastiques en Belgique et se distingue par une longue carrière artistique marquée par plusieurs expositions individuelles et collectives, tenues au Maroc, en Belgique et d’autres pays d’Europe. Grand amoureux d’Assilah et de son Moussem, «je réalise mon rêve de longue date grâce à ma participation à cette session printanière. Car je tenais à venir, pendant longtemps, plus précisément depuis plus de 25 ans, pour visiter les expositions et assister aux colloques organisés dans le cadre du Moussem», a dit Moustapha Zoufri, tout en faisant part de sa volonté de marquer sa première participation au Moussem par son expérience et ses œuvres dans «la gravure et la création du livre d’artiste».

Créativité des enfants du Moussem

Cet événement constitue grâce aux ateliers d’art, d’écriture et d’expression littéraire pour les enfants du Moussem une pépinière pour les écrivains et les artistes en herbe. D’ailleurs, certains artistes peintres zaïlachis, qui avaient appris les rudiments de l’art pendant les premières éditions de ce rendez-vous annuel, prennent part à cette session printanière. Comme c’est le cas de Kawtar Chrigui, qui participe en tant qu’artiste peintre à l’atelier de peinture et encadre celui pour les enfants du Moussem. Âgés de cinq ans et plus, «les enfants du Moussem bénéficient de notre encadrement pendant les week-ends et leur temps libre. Malgré leur jeune âge, ils ont senti le vide laissé par la perte de Mohamed Benaïssa. Ils ont donné libre cours à leur imagination pour exprimer leurs sentiments affectueux et leur soutien à la Fondation pour la perte de ce grand homme de culture», a dit Kawtar Chrigui, faisant remarquer que comme chaque édition, «ce rendez-vous éveille en moi cette nostalgie des beaux moments passés avec les autres enfants au Palais de la culture et au fil des éditions du Moussem, où j’ai beaucoup appris de feus Mohamed Benaïssa et Mohamed Melehi, sur l’art et la culture».
Notons que le programme de cette session printanière comprend des ateliers de peinture, de gravure, de lithographie et d’écriture, des expositions d’art ainsi qu’une visite au profit des enfants de l’atelier d’expression littéraire, au Salon international de l’édition et du livre de Rabat.