Un chercheur japonais a averti mardi dernier que s’installer tous les jours devant sa console de jeux vidéo entraîne une baisse de l’activité du cerveau dans la partie contrôlant les émotions et peut augmenter l’irritabilité du joueur.
Akio Mori, professeur de neurologie spécialiste des nerfs crâniens à l’université Nihon de Tokyo, a prévu de présenter les résultats de ses recherches lors d’une réunion en novembre de la société de neurosciences à Orlando (Floride). Le professeur a conduit des expérimentations ces deux dernières années au japon sur 240 personnes âgées de 6 à 29 ans. Selon ses conclusions, les personnes qui jouent de 2 à 7 heures par jour aux jeux vidéos n’émettent pas d’ondes cérébrales bétas, qui mesurent l’activité de la partie du lobe frontal servant au contrôle des émotions et à stimuler la créativité.
«Si le niveau des ondes béta est très faible, les gens se mettent plus facilement en colère et ont des difficultés à se concentrer», a expliqué M. Mori.
«Nous sommes très inquiets de l’impact des jeux vidéos sur le cerveau des enfants», a indiqué le professeur. «Nous sommes aussi très inquiets d’un impact éventuel des jeux vidéos sur le système nerveux autonome» qui contrôle des fonctions comme la respiration.
Un des sujets de l’étude qui avait une activité cérébrale beta particulièrement réduite a vu son niveau d’ondes beta revenir à la normale après avoir été privé pendant trois mois de jeux vidéos et avoir à la place joué à lancer de petits sachets de haricots, selon M. Mori. Qu’on se le dise.