Culture

A bâtons rompus avec Mohamed El Jem, comédien marocain «Un rôle AU cinéma, c’est pour couronner mon parcours»

© D.R

Il se distingue en ce mois de Ramadan par son expression «Lillahi El Ajab» (Ah que c’est étonnant) dans la sitcom «Kninati» (Mes belles-filles). Mohamed El Jem, une star à ne plus présenter, révèle les dessous de son apport pour cette œuvre diffusée en prime-time sur Al Aoula. L’occasion de l’interroger sur ses aspirations en cinéma.

ALM : Votre expression appropriée «Lillahi El Ajab» dans «Kninati» est particulièrement appréciée en ce Ramadan. Comment avez-vous fait valoir cette touche ?
Mohamed El Jem : En fait, quand une œuvre me permet d’exploiter mes compétences, c’est une opportunité pour moi. Ce que j’ai apprécié dans «Kninati» qui, pour rappel, a été tournée l’an dernier, c’est que le réalisateur Brahim Chkiri m’a grandement fait confiance pour faire des observations sur l’œuvre et pour que j’y laisse ma touche imprégnée de mon parcours historique et mon sens de l’humour. C’est l’exemple de l’expression «Lillahi El Ajab» devenue d’usage.

Et qu’en est-il de votre collaboration avec les actrices qui s’y produisent à vos côtés ?
Elles ont une appréciation particulière à mon égard. C’est la première fois que je travaille avec elles. Pour ma part, je n’avais aucune crainte à ce propos.

Vous êtes également connu pour vos performances avec la star Nezha Regragui. Comment s’est déroulée celle avec Raouya, de son vrai nom Fatima Herrandi?
A vrai dire, Nezha Regragui était sur une autre œuvre à ce moment. En faisant appel à Raouya, le réalisateur voulait briser une certaine image monotone. C’est pour cela qu’il m’a allié avec elle pour en donner une nouvelle. D’ailleurs, elle est connue pour sa force dans d’autres œuvres, y compris celles qu’elle interprète sur les planches. Il a donné à son personnage une forme et une teneur de manière à ce qu’elle se glisse dans une peau comique. Cela a donné une saveur particulière à l’œuvre qui a de bons échos. Par la même occasion, j’ai toujours des réserves quant à mes participations dans certaines œuvres de par mon propre «bagage» dont je veux préserver la particularité auprès du public. Chose à laquelle le réalisateur est réceptif. A mon tour, je lui ai prouvé que je j’étais digne de confiance.

Parlons un peu d’une déclaration que vous avez faite récemment pour solliciter un rôle en cinéma. Pourriez-vous nous au révéler les dessous? Et que répondez-vous à ceux qui estiment que vous ne deviez pas faire une telle déclaration alors que vous vous affichez dans des publicités ?
C’était une intervention dans une conférence, organisée en présence de cinéastes, lors du 28ème Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan auquel j’ai eu l’honneur d’assister pour la première fois. C’était une opportunité pour moi bien que je n’aie pas assez de participations au cinéma hormis le film «Yakout». Tout ce que je veux, c’est un rôle au cinéma pour couronner mon parcours. C’est une honte que je n’en aie pas. Il est vrai que certains réalisateurs sur place ont estimé qu’ils ne peuvent pas me donner un rôle « gratuitement » vu mon éminent parcours historique et veulent que j’aie un rôle à la hauteur. Outre une pensée aux Prix, il y a aussi le cinéma commercial et des salles qui ont fermé. En tout cas, ce serait un honneur pour moi que je sois invité à un film. Quant à votre question sur les publicités, ce sont des interprétations des médias sociaux. Il n’y a plus de crédibilité.

Alors quel serait le rôle où vous vous surpasserez au cinéma ?
Je tiens à préciser que je m’attache aux scénarios de par mon expérience, notamment celle en théâtre. C’est pour cela que je veux un rôle adapté à mon parcours historique et ma personne. A mon tour, je suis prêt à collaborer, avec un scénariste et un réalisateur à cet effet.

Revenons aux œuvres ramadanesques. Qu’en pensez-vous ?
Il y a une quantité et c’est important. Preuve en est l’affluence que connaissent ces œuvres. Cependant, il faut qu’il y ait une diversité de visages dans ces œuvres parce que le fait de recourir aux mêmes n’est pas sain et cela crée une certaine haine entre les artistes. Et cela, je ne suis pas le seul à le dire. Il y a des lauréats de l’Isadac aussi qui sont performants. Actuellement, il y a une tendance pour les influenceurs, mais c’est une minorité. Cela ne veut pas dire que je minimise leurs capacités mais il faut donner la chance à d’autres. Dans d’autres pays, comme en Egypte, il y a une diversité de têtes d’affiche. En général, le « drama » marocain va dans le bon sens. Mais en comédie, il y a des improvisations en scénario. De mon côté, je refuse cela. Par exemple, dans « Kninati » nous avons travaillé sur des textes. C’est ma condition!

Après «Kninati», auriez-vous d’autres projets ?
Pour l’heure, j’ai des réserves puisque mes choix sont difficiles et je respecte aussi mon entourage, y compris celui familial. Il était prévu que je prenne part à une œuvre, mais elle a été reportée.

Vous aviez préparé une pièce de théâtre appelée «Chkoun El Meseoul?» (Qui est responsable ?). Où en êtes-vous ?
Je voulais que cette œuvre soit le résumée de mes œuvres. Mais je pense qu’elle n’est pas chanceuse puisque nous avons perdu des artistes comme Aziz Maouhoub. Après il y a eu le problème du fils de Nezha Regragui. Mais si cette pièce a l’opportunité d’être interprétée, elle le sera.

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