Culture

À bâtons rompus : Dalal Smirès : «Mon spectacle est un combat»

© D.R

ALM : Vous avez réalisé votre premier spectacle  il y a de cela sept ans dans un but caritatif, aujourd’hui vous semblez changer d’orientation. De quoi s’agit-il exactement ?
Dalal Bennani Smirès : Le premier spectacle que j’ai réalisé après de multiples stages en formation, il y a de cela sept ans, constituait des prémices de la recherche actuelle. Le spectacle en question était réalisé par une troupe bénévole d’une vingtaine de danseurs au profit de l’Association marocaine des handicapés. Tous les spectacles que j’ai montés jusque-là étaient à but caritatif. Le spectacle chorégraphique est constitué d’une quinzaine de tableaux de danse orientale. C’est cette même œuvre qui m’a conduite à l’évolution dans la recherche actuelle. «Le ballet d’Orient et d’ailleurs» est une comédie musicale que j’ai présenté deux fois en deux ans. La dernière représentation a eu lieu en 2004 au cinéma Mégarama.

Quelles-sont les spécificités esthétiques de ce spectacle chorégraphique ?
En tant que danseuse professionnelle et passionnée de la danse orientale, j’ai voulu réaliser un spectacle qui puisse nous permettre d’ôter cette étiquette taboue sur ce genre de danse. Dans nos sociétés du monde arabe, la danse orientale est toujours associée à la danse du ventre et l’environnement des cabarets. J’ai voulu revaloriser cette danse et mettre à fin à tous les préjugés qui l’entoure. Le ballet d’Orient et d’ailleurs est donc un spectacle moderne. C’est une comédie musicale constituée au départ de plusieurs danseurs non professionnels et que j’ai formés moi-même. Ce spectacle chorégraphique allie danse orientale, musique africaine, danse flamenco et musique indiennes. Les stages que j’ai eu l’occasion d’effectuer dans différents pays m’ont permis de faire la connaissance de plusieurs danseurs professionnels. J’ai fais appel à eux pour apporter leurs aides précieuses et participer à mon spectacle. C’est ainsi qu’on voit dans certains tableaux l’apparition de deux danseuses de talent enseignantes à Grenoble. L’une d’elle, Carmen Rubio est danseuse de flamenco et l’autre danse le Baratta Natiam typiquement indien.

Quelle est aujourd’hui la nouveauté dans ce spectacle ?
Je prépare une tournée pour les mois à venir. Je me penche vers la création d’une troupe professionnelle. C’est mon ambition et je veux faire évoluer ce ballet. Ce n’est pas toujours évident lorsque l’on sait que nous sommes en train de faire accepter tout ce qui est corporel aux Marocains. Cependant, il faut avouer qu’il y a tout de même une grande amélioration. Nous allons faire de notre mieux pour chercher des sponsors et pour éditer des DVD du spectacle.

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