Culture

À la découverte du kitsch

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Le kitsch. Voilà un concept original révélé par le collectif 0524 à travers l’exposition «Allô Marrakech?» étalée du 23 décembre au 14 janvier à la galerie HD à Casablanca. Un collectif composé de cinq jeunes artistes en fin d’études à l’École supérieure des arts visuels de Marrakech. Ainsi, Ilham Antar, Ismail Bel Kharchouf, Chayma Ejjakhch, Mohamed Yassine Kadraoui et Ismail Aït Toulba allient, selon un communiqué des organisateurs, «culture populaire, imaginaire collectif et esthétique du quotidien pour définir un kitsch résolument marocain». A travers l’exposition «Allô Marrakech?», ce phénomène est présenté par chaque artiste à sa fantaisie et sous différents aspects. «Entre pop art cosmopolite, détournement des clichés et réflexion sur l’enfance, ces jeunes talents revisitent le kitsch avec humour et dérision à travers des photographies au style décalé et surprenant», explique la même source. Bien qu’ils soient réunis autour du même phénomène, chaque artiste livre ses propres impressions à ce propos. A elle seule, Ilham Antar estime que «son regard sur le kitsch est en fait une interrogation sur la schizophrénie de la société marocaine d’aujourd’hui». Pour sa part, Mohamed Yassine Kadraoui rappelle que le kitsch des uns n’est pas celui des autres. A son tour, Ismail Bel Kharchouf présente une série appelée «Dé-voile». Il s’agit de photos réalisées avec des poupées défilant en niqab, robe, jupe ou bikini, avec le voile pour seule constante. Au fil des œuvres, une mode hybride est inventée permettant au jeune Ismail de livrer une vision futuriste de la «dé-voilée» en 2030. Quant à l’artiste Chayma Ejjakhch, elle confronte l’univers de l’enfance au monde adulte symbolisé par le voile religieux afin de créer une perte de repères. Aussi elle explore le rapport entre le signe et l’image en vue de questionner et mieux comprendre la société marocaine actuelle. Au moment où Ismail Aït Toulba présente un travail documentaire sur l’esthétique kitsch au Maroc à travers les studios de photographie de sa ville natale. L’objectif escompté par ce jeune, en photographiant des objets retrouvés dans les studios traditionnels, souligne l’importance du paraître et l’évolution des goûts des Marocains depuis les années soixante à nos jours. Finalement plusieurs visiteurs y trouveront leur compte !

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