Culture

A la Fondation Hassan II pour les MRE: Hafida Lamarti révèle ses œuvres inspirées du Royaume

© D.R

Jusqu’au 2 novembre, l’artiste maroco-belge Hafida Lamarti dévoile son exposition «Matière et Lumière» à l’espace Rivages de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger. Elle s’inspire du Maroc en représentant ses murs, ses façades colorées et les ruelles étroites de la médina.


L’espace culturel Rivages relevant de la Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger accueille l’artiste maroco-belge Hafida Lamarti. Celle-ci dévoile sa nouvelle exposition «Matière et Lumière», prévue jusqu’au 2 novembre 2024. Il faut dire que Lamarti crée des œuvres où figuration, nature morte et abstraction se rejoignent. Elle s’inspire du Maroc en représentant ses murs, ses façades colorées et les ruelles étroites de la médina. Sa création se conçoit à travers la lumière qui façonne et structure la matière pour former des constructions à la fois rigoureuses et simples suivant un «hasard bien étudié» et une spontanéité dans le geste.

Interrogée sur le titre de son exposition, l’artiste révèle qu’elle présente une signification particulière pour elle. «Le titre s’est imposé à moi de manière presque instinctive. En observant les œuvres que j’ai sélectionnées pour cette exposition, je me suis rendu compte que la matière, dans ses multiples formes, joue un rôle central dans mon processus de création. Chaque texture, chaque matériau utilisé apporte sa propre identité à l’œuvre. Quant à la lumière, elle transcende la matière, c’est l’élément fondamental qui révèle les formes, les volumes et les couleurs. Elle ne se contente pas d’éclairer, elle façonne l’œuvre, la structure et lui confère une profondeur unique», exprime-t-elle. Dans la composition de ses tableaux, l’artiste recherche une simplicité apparente qui dissimule un équilibre minutieusement étudié. Chaque forme, chaque élément trouve sa place de manière à ce que l’œil du spectateur circule naturellement dans l’espace pictural, sans être désorienté. «J’accorde une attention particulière à la manière dont le fond et la forme interagissent.

L’un ne peut exister sans l’autre. En travaillant sur la forme, je ne néglige jamais le fond, car ensemble, ils créent une harmonie visuelle qui invite à une lecture fluide et contemplative de l’œuvre», explique t-elle. En effet, la lumière occupe une place centrale et fondamentale dans ses créations. Elle la considère comme l’élément qui structure et façonne l’objet. «Sans lumière, il n’y a pas de perception possible de la forme, des volumes, ni même de la matière. Elle est ce qui permet de révéler chaque détail, chaque texture, et de créer des jeux d’ombres et de contrastes qui donnent vie à mes tableaux. Dans mon travail, la lumière ne se contente pas d’éclairer l’objet, elle en devient un véritable protagoniste, influençant la manière dont l’œil du spectateur appréhende la composition. Elle peut rendre une scène vivante ou, au contraire, plus intime et feutrée, selon son intensité, sa direction ou encore sa couleur».

Sa résidence en Belgique a profondément enrichi son travail artistique. Pendant ses études, elle eut l’opportunité de s’imprégner d’une multitude de courants artistiques, de techniques picturales et surtout, de se confronter à une grande diversité d’œuvres en visitant musées et galeries. «Ces rencontres ont élargi mon horizon et m’ont permis de tisser des liens avec d’autres artistes. J’ai ainsi acquis un bagage culturel et artistique qui vient s’ajouter à celui que j’avais déjà commencé à forger en quittant mon pays natal. Cette expérience, entre mon pays d’origine et mon pays d’adoption, cette double appartenance m’offre une perspective unique qui nourrit ma création de manière continue», relève-t-elle.

A propos de l’artiste
Parcours  Après avoir obtenu un baccalauréat en arts plastiques, Hafida Lamarti rejoint la Belgique en 1988. Elle est diplômée en peinture en 1993 et en gravure en 1999 de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Elle est également lauréate de l’École supérieure d’art plastique et visuel de la ville de Mons en 1995. Lamarti a complété son parcours par un diplôme d’aptitude pédagogique de l’Institut Roger Gilbert de Bruxelles. Elle a à son actif plusieurs expositions individuelles et collectives. En 2001, elle crée des timbres-poste spéciaux pour une émission commune entre la Belgique et le Maroc. En 2003, son œuvre fait partie de la collection du Palais Royal de Belgique.

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