Dans cet entretien, l’artiste-peintre zaïlachi Abdelkader Melehi parle du thème de sa nouvelle exposition, qui se jusqu’à la fin d’octobre, et ce dans le cadre du 45ème Moussem culturel international d’Assilah.
ALM: Pourquoi avez-vous choisi «Lignes» comme thème principal de votre nouvelle exposition ?
Abdelkader Melehi: Ma nouvelle exposition se distingue, en effet, par un travail graphique sur l’homme à travers son histoire, son existence et son rapport avec les autres êtres vivants sur terre, où c’est lui qui domine tout. Elle aborde des questions sur notre droit de se déplacer et notre rapport avec l’eau. Dans le contexte actuel, j’ai choisi pour ce nouveau travail, que tout tourne, autour de cette matière vitale, et ce à travers mon graphisme et mon écriture plastique.
Qu’est-ce qui vous a inspiré l’ensemble du travail de votre nouvelle exposition ?
L’inspiration pour ma nouvelle exposition vient de l’intérieur, c’est du côté émotionnel. Comme elle vient de l’extérieur, c’est-à-dire de tout ce qui m’entoure et m’interpelle, notamment de la nature : des arbres, des montagnes et de la mer. Puisque j’y traite du sujet de l’eau. Cette inspiration est donc le fruit de la conjugaison de plusieurs éléments. Comme pour la musique, on cherche à former une séquence de notes pour produire une mélodie. C’est pareil pour l’art plastique, on essaie de faire des lignes verticales et horizontales, des formes rondes,…, pour arriver à donner une lecture plastique. Personnellement, je ne parle pas beaucoup de mon travail et je laisse aux visiteurs la liberté d’interpréter mon travail à leur façon.
Est-ce que vous continuez toujours à travailler sur la toile ?
J’aime bien varier comme artiste et changer de temps en temps du support pour mon travail. En plus de la peinture, j’adore faire la gravure. J’ai pu depuis l’année dernière, pratiquer la lithographie dans l’atelier au Palais de la culture, et ce dans le cadre du Moussem d’Assilah. Ma nouvelle exposition est donc composée de tableaux réalisées sur la toile ou avec du papier. Chaque artiste se démarque sans le vouloir et avec après de longue période du travail et de recherches, par son style. C’est la même chose pour moi, j’avais suivi avant d’arriver là, mes premiers cours de peinture et de dessin aux ateliers pour enfants à Assilah, avant de chercher à faire des études plus approfondies dans l’art.
Comment trouvez-vous l’idée de consacrer, chaque année, de plus importants espaces intra-muros à l’exposition d’art plastique ?
C’est une bonne initiative de la part de la Fondation du Forum d’Assilah. Je trouve que c’est intéressant de consacrer cet espace au sein du Palais de la culture pour ma nouvelle exposition. C’est lieu magnifique et chargé d’historique. Les organisateurs ont la technique et la meilleure façon de présenter le travail de l’artiste qui soit pour une bonne lecture dans ce bel espace.