ALM : La consommation de la drogue ne cesse de proliférer dans les établissements scolaires. Comment peut-on lutter contre ce phénomène ?
Abdelkebir El Assi : Ce sont les parents qui sont tenus d’exercer un contrôle sur leurs enfants en les accompagnant à l’école. Et si l’élève habite un quartier où règne le commerce de la drogue, ses parents doivent porter plainte contre les trafiquants. Pour leur part, les mass-médias doivent programmer des spots publicitaires pour sensibiliser les jeunes sur les dangers de la drogue. Actuellement, on travaille sur un programme et on espère qu’il sera apprécié par les médias. De même, il faut multiplier les espaces culturels et sportifs, ainsi que les maisons des jeunes pour organiser des activités parascolaires.
Avez-vous collaboré avec le gouvernement pour élaborer un programme dans ce cadre ?
Une stratégie de lutte contre la consommation de la drogue à Casablanca a été élaborée dans le cadre de l’INDH. Treize associations ont été créées dans ce cadre. Malheureusement, cette expérience n’a pas abouti car certaines associations avaient d’autres objectifs à atteindre. Actuellement, nous œuvrons avec l’Association l’Heure Joyeuse qui se charge de la logistique et du financement de la caravane.
Quelles sont les activités prévues par votre caravane pour l’année 2011 ?
Nous veillons actuellement à la création de cellules de veille au sein des établissements scolaires. Ces cellules seront constituées d’environ vingt élèves. Leurs missions consisteraient, entre autres, à assister l’élève qui s’adonne à la drogue. Ces cellules permettront de créer des clubs et d’organiser des activités parascolaires. Dans ce sens, nous lançons un appel au ministère pour ouvrir les bibliothèques dans les établissements.