Culture

Abdelkébir Rabi, un artiste-peintre mystique

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Quel est le lien  entre l’art et la mystique? Comment un  acte artistique peut-il transcender sa qualité sensible pour s’imprégner de la mystique et s’élever au niveau d’une pratique spirituelle réelle? L’art ne fut-il pas profondément enraciné dans le sacré dès ses origines? Faut-il absolument passer par l’expérience mystique pour produire une œuvre d’art ? Ce sont là, quelques unes des multiples questions abordées lors de la rencontre débat ayant pour thématique «L’expérience artistique et la mystique», organisée récemment par la Société Générale dans le cadre de l’exposition de l’artiste-peintre Abdelkébir Rabi «Epreuves d’ombres» qui se poursuit jusqu’au 30 avril. L’artiste Abdelkébir Rabi, le sociologue Mohamed Sghir Janjar, les critiques Moulim Laroussi et Mohamed Rachdi ainsi que l’anthropologue Abdelbaki Belfakih ont tous été unanimes quant à la prudence pour aborder une telle thématique. Il s’agit d’une question fondamentale que seule une connaissance approfondie de la mystique dans toutes ses nuances est en mesure d’éclairer. «Mais cette connaissance aussi importante soit-elle, pourra-elle remplacer l’expérience vécue quand celle-ci est suffisamment forte pour marquer l’être dans ce qu’il a de ce qu’il a de plus essentiel et déterminer profondément le sens de son existence?», a indiqué Abdelkébir Rabi Ainsi ce n’est que prise à travers une expérience donnée, une situation historique et culturelle précise que cette question pourrait être approchée. Et c’est l’expérience personnelle de la pratique artistique de Abdelkébir Rabi’ qui a éclairé ce débat. «L’œuvre produite (selon une certaine démarche) n’est autre que la trace tangible d’une aspiration profonde que l’art tente de rendre perceptible», a souligné Abdelkébir Rabi.
Mohamed Sghir Janjar a, quant à, lui évoqué les résonances possible entre les registres artistique et mystique à travers «la réflexion élaboré par Kandinsky» à partir de 1910 et qu’il va théoriser par la suite. «Kandinsky, à partir «d’une nécessité intérieur», est allé puiser dans le registre mystique des concepts susceptibles de rendre compte de ce qui était en gestation dans sa pratique artistique et qu’il trouvait impensable et intraduisible dans le vocabulaire dans le langage et le vocabulaire  de la critique artistique de l’époque», a souligné Janjar. Une rencontre ayant pour thème «La place de l’œuvre de Abdelkébir Rabi dans l’histoire de l’art» est prévue le 31 mars à l’auditorium de la Société Générale à Casablanca.

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