Culture

Abdelkebir Rabi’ : Un retour remarqué

© D.R

La Fondation TGCC lui rend hommage à travers une grande exposition et lui consacre une monographie

L’espace d’art «Artorium» de la Fondation TGCC s’apprête à accueillir «Autremême». C’est une grande exposition en hommage à l’artiste-peintre de renom Abdelkebir Rabi’. Prévue du 14 novembre au 31 décembre 2019, cette exposition a pour but, selon les organisateurs, de transmettre à nouveau au public la passion et l’amour de cet artiste pour l’art. «C’est ce qui m’a tout de suite envoûtée à l’idée d’exposer Rabi’: cette transmission à travers son œuvre si marquante, ainsi que l’occasion de raconter l’histoire de l’art au Maroc à travers un de ses piliers. Car Rabi’ est incontestablement un pilier de notre patrimoine culturel ; autant à travers son art qu’à travers son travail d’enseignant», indique Meryem Bouzoubaa, présidente de la fondation TGCC.

En effet, au cours de cette exposition-évènement, les organisateurs prévoient la présentation d’une monographie dédiée à l’artiste qui s’intitule «Abdelkébir Rabi’- L’œuvre à l’Absolu», parue aux Éditions H2/61.26. Cette monographie dirigée par Mohamed Rachdi se propose donc, non comme un «beau livre» mais comme un ouvrage avant tout un contenu, qui cherche à déployer un horizon de pensée à partir duquel son œuvre peut devenir intelligible. «Elle aspire à produire l’environnement critique et analytique nécessaire pour que l’activité créatrice de l’artiste soit mieux vue, située et comprise», peut-on lire sur l’extrait de l’introduction signée par Mohamed Rachdi. Dans ce sens, le livre comprend 276 pages.

Il donne à voir neuf chapitres : «Dessin/peinture : écriture et signe», «Corps/souffle : geste et trace», «Espace/temps: ombre et lumière», «Nature/paysage : référence et mémoire», «Abstraction/figuration : quête de soi et spiritualité», «De la correspondance des arts et de l’enfance du regard», «Ecrits d’Abdelkébir Rabi’», «Parcours biographique» et enfin «Notices biographiques des auteurs». Il faut dire que Abdelkébir Rabi’ est l’un des rares artistes autodidactes qui a su merveilleusement transcender le fait qu’il n’a pu bénéficier d’aucun enseignement artistique scolaire. Très jeune, porté par son ardente curiosité, et sa forte capacité à nouer des relations amicales solides fondées sur le respect et la confiance, il a commencé par lui-même à s’intéresser à l’art, à ses techniques, son histoire et ses théories.

Il a aussi très tôt commencé à côtoyer des artistes, d’abord des orientalistes installés au Maroc, à Fès notamment, auprès de qui il s’est forgé un savoir-faire technique solide dans la peinture figurative, et ensuite, grâce à la rencontre de Bernard Dorival, des artistes de l’École de Paris, chez qui il va apprécier, et comprendre au plus près, la peinture gestuelle et l’abstraction dite lyrique. «Abdelkébir Rabi’ ne va plus opérer un choix définitivement tranché entre ces deux registres de pratique artistique que sont la figuration et l’abstraction. Parce qu’il en a viscéralement besoin (c’est bien de nécessité profonde dont il s’agit), autant comme artiste que comme homme, il dansera constamment tel un métronome entre les deux formes d’expression qu’il ne cherche nullement à hiérarchiser ni opposer, mais à tisser dans une subtile continuité», peut-on lire sur l’extrait de la monographie.

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