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Abderrahim Elmeniari : «Le personnage d’El Ayachi m’a beaucoup marqué»

© D.R

Entretien avec Abderrahim Elmeniari, artiste

Très applaudi par le public à l’issue de la projection de «Jrada Malha» dans le cadre du 22ème Festival national du film de Tanger, l’artiste Abderrahim Elmeniari nous parle de son choix du personnage d’El Ayachi et le secret de sa réussite dans l’interprétation de ce rôle composé.

ALM : Que représente pour vous votre participation à ce long métrage en compétition ?

Abderrahim Elmeniari : J’ai été attiré par le scénario de «Jrada Malha» et j’ai été très marqué par le personnage d’El Ayachi que j’ai interprété dans ce film ainsi que sa composition au niveau psychologique et physiologique. Ce personnage me rappelle celui du bossu que j’avais beaucoup aimé dans l’ancienne série télévisée libanaise «Al Akhrass» (Le muet), adaptée du roman «Le Bossu de Notre-Dame» de son auteur Victor Hugo. Il m’a aidé à me réconcilier avec moi-même et d’arriver à incarner un de mes importants rôles au cinéma.

Est-ce que votre formation théâtrale vous a aidé à exceller dans le rôle d’El Ayachi ?

Bien évidemment que cela m’a beaucoup aidé. Personnellement, je distingue entre un comédien et un acteur concernant leur performance dans l’interprétation de tel ou tel personnage. Le comédien est un homme de théâtre, qui n’a pas besoin d’être beau pour plaire et donner satisfaction pour ses rôles. Car il réussit grâce à sa formation et ses exercices sur les planches à faire de l’improvisation et à donner beaucoup de lui-même avec plein d’émotions, de sentiments et d’imagination.

Ne croyez-vous pas que des films qui font réfléchir, tel «Jrada Malha», ne sont pas en quelque sorte destinés au grand public ?

Je crois qu’il ne faut pas sous-estimer l’intelligence et le niveau des connaissances des Marocains pour comprendre le thème abordé par «Jrada Malha». Je pense qu’un grand nombre de public marocain va aller voir ce long-métrage. Car «Jrada Malha» est parvenu à réaliser certaines choses et passer des messages que d’autres films, basés sur la clownerie, la naïveté, la banalité et le sexe, n’ont pas pu faire.

Est-ce que, à votre avis, votre interprétation des rôles composés vous a imposé parmi les artistes marocains les plus sollicités ?

Je ne peux pas conseiller des choses à mes étudiants à l’Institut et faire autrement. Puisque je leur dis de choisir des rôles qui demandent beaucoup d’efforts et du travail de leur part. Je leur fais savoir qu’ils n’ont pas intérêt à faire des choses faciles, qui ne vont rien rajouter à leur parcours d’artistes. Je leur conseille d’incarner des rôles difficiles et qui ne leur ressemblent pas dans leur vie.

Quel est le personnage que vous continuez de rêver d’interpréter pour le cinéma ?

Je suis encore à la recherche du personnage auquel j’aspire toujours. J’espère le trouver bientôt pour pouvoir l’interpréter.

Pourriez-vous nous parler de votre participation dans d’autres nouveaux films et séries au cinéma et à la télévision ?

J’interprète un nouveau personnage dans la série «Hafa» de Amine Mounna, en cours de tournage.

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