Culture

Ahmed Hajji : un homme de terrain et de dossiers

© D.R

Les médias semblent s’intéresser de plus en plus ces derniers temps à Ahmed Hajji, le patron de l’Agence pour le développement économique et social des provinces du Sud du Royaume. Actualité oblige, serait-on tenté de dire… Mais, lentement et sûrement, ce dernier prend ses marques en matière de communication, alors qu’il était assez rétif à l’idée de s’exprimer devant les caméras. A cela, deux explications. Un: Ahmed Hajji est d’un abord assez réservé, voire timide. Deux -et c’est le plus important- il ne tenait pas à faire de déclarations intempestives, alors que l’action de son Agence n’était pas encore palpable sur le terrain. Il fallait d’abord asseoir les bases de l’Agence, avant le démarrage effectif sur le terrain à la suite du premier conseil d’administration, qui s’est tenu le 14 octobre 2004 à Laâyoune. Sûrement une “séquelle” de son passage par le secteur privé qui lui a inculqué des notions comme celles de rendement, de productivité, de rationalisation.
La tournée que vient d’effectuer récemment le Souverain dans les provinces du Sud a constitué pour lui une occasion de communiquer sur les réalisations accomplies par l’Agence dans le cadre du développement de cette région.
Les montants investis dans les projets réalisés ou en cours de réalisation -plus d’une centaine- sont de 2,6 milliards de dirhams, soit un montant supérieur aux engagements financiers du secteur public de près de deux milliards DH.
C’est ce qu’ a déclaré Ahmed Hajji lors de l’émission “Moubacharatan Maâkoum” sur 2M. Et même si d’aucuns se sont évertués à le “descendre” au niveau de sa prestation télévisuelle –et à ignorer celles des autres protagonistes, à savoir Khalli Hanna Ould Errachid, le tout nouveau président du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes et Nabil Benbdallah, le porte-parole du gouvernement, force est de reconnaître que le jeune technocrate a su tirer son épingle du jeu.
A savoir qu’il a fait ce qu’on attendait de lui : présenter son action en quelques chiffres et valoriser l’initiative de l’Agence en matière d’emploi, qui est un enjeu socio-économique majeur pour les provinces du Sud. Ni plus ni moins. Le volet politique, il n’avait pas à s’y immiscer, vu la présence et le calibre des deux autres invités. Les effets de manches et autres envolées lyriques, ce n’est pas son truc. A chacun son métier. Sa présence sur le plateau de 2M était un plus pour éclairer le téléspectateur sur des points d’ordres strictement économique et technique.
Des qualités qui lui avaient valu sa nomination par le Souverain à la tête de l’Agence du Sud en février 2003.  Mais, à 45 ans, ce jeune Slaoui natif de Rabat n’est pourtant pas un nouveau venu dans la cour des managers. Avant de venir à l’Agence du Sud, il dirigeait, depuis 1997, la Société nationale d’équipement et de construction (SNEC) à   laquelle il a donné une impulsion décisive. Conscient de la sensibilité du département qu’il pilote et de la tâche qui lui incombe, ce bosseur patenté se plaît à insister sur le travail fourni par les équipes de l’Agence et des partenaires de celle-ci, qu’il qualifie de «soldats de l’ombre»,. «On ne soulignera jamais assez l’action de toutes ces personnes qui œuvrent inlassablement à contribuer modestement mais efficacement à impulser une véritable dynamique de développement dans les régions du Sud.

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