Culture

Ahmed Saïd Kadiri : «Je ne suis pas encore devenu un vrai réalisateur»

© D.R

ALM : Vous avez remporté le grand Prix de la 2ème édition du Festival cinéma des  jeunes talents de Tanger. Que représente pour vous ce prix ?
Ahmed Saïd Kadiri : J’étais très surpris et étonné d’avoir reçu le premier Prix lors de la 2ème édition du Festival cinéma jeunes talents de Tanger. Le court-métrage «The star and the wind» constitue ma première expérience dans le 7ème art. Je suis d’abord un artiste-peintre et puis j’ai aussi fait de la photographie. Ainsi, je n’ai pas rencontré d’énormes difficultés pour écrire un scénario et réaliser un film.

Pouvez-vous nous présenter votre court-métrage «The star and the wind» ?
Le court-métrage «The star and the wind» (L’étoile et le vent) évoque l’histoire de Tanger à travers le récit d’une légende. Le film raconte, sur un ton de nostalgie, l’histoire d’une belle résidente de la ville du détroit (étoile) qui résiste puis disparaît sous l’effet du vent chergui.
En effet, la ville de Tanger se caractérise par ce vent qui constitue son identité.
La trame du film est un mélange de séquences d’animation et de scènes tournées avec une caméra numérique en 2008 et des séquences vidéo VHS prises vers la fin des années 80. J’ai essayé de mettre la lumière sur le patrimoine qui caractérise la ville. Et à travers l’évolution de l’histoire, on redécouvre, avec nostalgie, des moments du Tanger d’antan: le Tanger de l’hôtel Villa de France, du théâtre Cervantès, du Conservatoire de musique, le Tanger des Rolling Stones et de Mohamed Choukri. En effet, «The star & the wind» est un film sans acteur. Dans ce film on entend beaucoup de vent, les cloches de l’église, l’appel à la prière auprès des mosquées de la ville, en référence à Tanger la cosmopolite. Donc les seuls héros de l’histoire c’est Tanger et son étoile. À travers ce film, je veux transmettre mon message qui est de garder et conserver notre patrimoine. J’ai traduit ce film en quatre langues : arabe, français, anglais et espagnol pour que le film soit compris par tout le monde.

Vous êtes aussi artiste-peintre. Comment vous arrivez à réconcilier entre la peinture et la réalisation ?
Je ne peux pas dire que je suis devenu maintenant un vrai réalisateur. La réalisation pour moi c’était juste une expérience. J’avais toujours le rêve d’avoir un grand public.  J’ai voulu attirer les regards des gens, j’ai réussi et je suis ravi. J’ai eu un bon sentiment quand les spectateurs ont applaudi mon film.  Ce n’est pas le cas pour un artiste-peintre. Je n’ai jamais reçu d’applaudissements pour mes œuvres. Ce sentiment m’incite à continuer sérieusement dans le domaine du 7ème art.

Quels sont vos projets à venir ?
Comme étant gérant d’une galerie, j’essaye d’encourager les jeunes artistes-peintres. Actuellement, je suis en plein travail. Et précisément, en phase de recherche bien approfondie pour présenter une exposition de mes nouvelles œuvres à la fin du mois de mai.

À travers vos toiles, quel est le message que vous voulez  transmettre ?
Je suis un homme optimiste. J’essaye de mettre le focus sur tout ce qui est beau dans la vie. J’utilise beaucoup les couleurs froides à savoir le bleu et le blanc. 

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