Culture

«Al Maskout» pour un art du make-up cinéma au Maroc

© D.R

«Al Maskout» (Le tu). Un premier projet qui se veut de «hisser l’art du make-up cinématographique». Une initiative de nature à insuffler une nouvelle dynamique à cette discipline rarissime au Maroc.

Une première. Un nouveau projet est destiné à hisser l’art du make-up cinématographique au Maroc. Les dessous en sont révélés par l’artiste marocain Oussama Almouhandiz, à l’issue d’une formation initiée lors du festival «Talweek-end» organisé tout récemment à Agadir en partenariat avec l’Institut français.

Une jeunesse engagée
Le projet est, selon ce make-up artist cinématographique, «réalisé par des jeunes enthousiastes quant à cet art ». Et ce n’est pas tout ! «C’est une grande collaboration créée entre des ateliers organisés pour la première fois à Agadir, notamment à l’Institut français et exclusivement lors de ce festival», avance-t-il. Pour lui, cette collaboration est déjà «un succès». Quant à la professionnalisation de cette discipline, elle «n’est plus », à son sens, «censée faire l’objet de réflexion». Par la même occasion, il ne manque pas de devoir une fière chandelle au festival pour son appui au projet afin de « voir le jour ». Le tout en révélant la visée de celui-ci.

Un angle sociologique
A propos de «Al Maskout», cet artiste précise qu’il est axé sur « les tabous dans notre culture marocaine ». « Ce sont des sujets épineux tus », explicite-t-il. Dans ce sens, il explique que ce projet consiste également en «étude socio-psychologique de cas reproduisant la réalité». «Le tu» permet, en outre, une étude d’un angle de tournage pour «voir les cas de près». Le tout avec une étude du make-up reproduisant la réalité de façon similaire au vécu de cas réels. Cela étant, cette formation est également dispensée par un photographe français de renommée mondiale et une professeure marocaine de sociologie outre M. Almouhandiz qui ne manque pas de faire la différence entre le make-up cinématographique et les effets spéciaux. Dans ce sens, il se veut clair. «Les effets spéciaux sont un art qui a recours aux accessoires au moment du tournage», explique-t-il. Dans ce sens, il donne l’exemple de membres, de sang artificiels et d’ailes, etc. «Quant au maquillage cinématographique, il consiste à introduire des changements à la forme des personnages par le seul make-up sans accessoires. Généralement, il est utilisé dans les films qui n’ont pas assez de budget», avance l’artiste âgé d’environ 38 ans en rappelant le manque d’écoles dédiées à l’enseignement de cet art au Maroc. Hormis quelques formations et ateliers, ce genre d’écoles est plutôt disponible en Europe, Asie et Amérique. «Pour l’heure j’ai un premier projet dédié à l’esprit de Boujloud pour ressusciter ce patrimoine en recourant au maquillage et accessoires. Dans mon deuxième projet, j’ai l’idée d’allier le maquillage aux techniques cinématographiques professionnelles», confie-t-il. Déjà, le projet «Al Maskout» est visiblement une concrétisation de son rêve de donner une renommée mondiale à son professionnalisme.

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