Culture

Ali Benmakhlouf revisite la pensée d’Edmond Amran El Maleh

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La pensée d’Edmond Amran El Maleh attire les philosophes à plus d’un titre. C’est le cas de Ali Benmakhlouf qui a consacré, vendredi 23 décembre, une conférence intitulée «Civilisations et humanisme», à la réflexion du défunt. Un cycle de conférences dédié par la Bibliothèque nationale du Royaume à la mémoire de cet écrivain dont le premier anniversaire de disparition a été commémoré le 15 novembre dernier. Cette rencontre a été modérée par le journaliste, écrivain et dramaturge Driss Ksikes qui n’a pas hésité à livrer ses impressions sur le défunt. «El Maleh est un homme qui nous a marqués par son humanisme, sa justesse et sa grande discrétion», a-t-il révélé en soulevant quatre points communs entre le défunt et Ali Benmakhlouf. Il s’agit de la philosophie, du comportement d’esthète, des rapports à l’éthique et à l’art. Pour sa part, Ali Benmakhlouf, qui a confié avoir mené cette réflexion sur la civilisation et l’humanisme depuis une dizaine d’années, a indiqué que «nous assistons à une incarcération civilisationnelle». Tout en abordant la réflexion d’Ibn Khaldûn, Benmakhlouf a rappelé qu’«il y a des civilisations qui ont disparu mais dont l’archivage est mince». Parallèlement, l’animateur de la rencontre a également évoqué la pensée d’Ibn Khaldûn en abordant le «Printemps arabe». «Il y a une démiurgie intra-historique, cela fait comme si l’homme était recréé à nouveau», a-t-il expliqué. Par ailleurs, le philosophe a eu recours à l’expérience de Sigmund Freud. «Dans notre monde contemporain, l’humanité est dans un rapport ambivalent et paradoxal à elle-même», a-t-il détaillé. Et d’enchaîner que l’homme a bien avancé dans la domination de la nature tout en estimant, selon l’analyse freudienne, que la régulation permet la répartition des biens accessibles. Aussi, le philosophe s’est inspiré des «Essais» de Montaigne. Dans ce sens, il a relevé que «les hommes sont animés par un instinct naturel à l’inhumanité. Celle-ci devrait être combattue par le devoir général». A travers ces figures de pensée, Ali Benmaklouf a déclaré vouloir donner un aperçu et établir un lien entre humanisme et civilisation. «La civilisation fait des hégémonies, mais entre domination et hégémonie, il y a une liberté», a-t-il conclu. Ces réflexions étaient, selon M. Ksikes, énormément présentes dans la pensée d’Edmond Amran El Maleh.

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