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Ali Skalli Houssaini est décédé lundi dernier : N’oubliez jamais qu’il est l’auteur de l’hymne national !

© D.R

Le défunt a gravé son nom en lettres d’or dans l’histoire de son pays en composant, en toute sérénité et sincérité, l’hymne national dont les paroles resteront inscrites à jamais dans la mémoire de tout un Marocain.

Si le poète marocain Ali Skalli Houssaini est décédé, son œuvre est indélébile. C’est lui qui a conçu les paroles de l’hymne national du Maroc. Ce fait historique est censé être mémorable, voire inculqué aux générations futures qui doivent apprendre l’hymne de leur pays par cœur.   

Outre cette œuvre éternelle, Ali Skalli Houssaini, décédé lundi à Rabat à l’âge de 86 ans et né à Fès en 1932, est l’auteur de nombreuses publications. Il avait également remporté en 1982 le Grand Prix du Maroc et reçu, en 1992 le Prix international du Roi Fayçal d’Arabie Saoudite en littérature enfantine.

De son vivant, le parcours académique du défunt a été marqué par l’obtention d’une licence en littérature à l’Université Al Quaraouiyine avant d’y entamer une carrière d’enseignant.

Il a, de plus, occupé de nombreux postes, dont celui de conseiller culturel au sein du ministère des affaires étrangères, de professeur à la Faculté des lettres et des sciences et celui d’inspecteur général au ministère de l’éducation nationale.

Les funérailles du défunt  ont eu lieu mardi 6 novembre au cimetière Chouhada à Rabat, en présence de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan. Son décès la veille de la fête de la Marche Verte illustre parfaitement la volonté du destin d’immortaliser le patriotisme de Feu Ali Skalli Houssaini. Cette cérémonie a été l’occasion pour des personnalités d’exprimer leurs témoignages à l’égard de sa personne.

Ces témoignages s’accordent à décrire un homme de lettres qui a combiné poésie, sciences et nationalisme tout en contribuant à enrichir la littérature arabe par ses œuvres  multiples. Ainsi, le chef de gouvernement Saâd Eddine El Othmani a qualifié Feu Ali Skalli Houssaini d’un «fidèle patriote dont les paroles de l’hymne national, chanté par tous les Marocains, représentent une fierté nationale». M. El Othmani relève également que, malgré ses réalisations et ses œuvres reconnues, le défunt «a vécu modestement loin des projecteurs».

De son côté, l’historiographe du Royaume et porte-parole du Palais Royal, Abdelhak Lamrini, a mis en valeur les vertus du défunt. «Un pionnier de la poésie, qui a légué un riche héritage à toutes les générations, méritant ainsi le titre de «prince des poètes marocains»», qualifie M. Lamrini. L’historiographe a, de plus, mis l’accent sur la nécessité d’accorder plus d’intérêt aux recueils du défunt destinés aux enfants, à travers leur généralisation dans les académies de l’éducation et de la formation.

A son tour, le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha El Ktiri, a loué les qualités qui ont fait du défunt une personne «unique». Il rappelle par l’occasion que le regretté a rejoint très tôt le mouvement national et faisait partie des personnes détenues lors des événements de 1944 survenus dans les villes de Rabat, Salé et Fès au lendemain de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, avant d’être incarcéré à la prison Ain Ali Moumen.

«Le défunt a consacré sa vie à la poésie et à la littérature en faisant preuve de sincérité, de franchise et d’humilité», a relevé M. El Ktiri. Selon le haut-commissaire, le poète qui a occupé plusieurs postes tout au long de sa carrière était viscéralement attaché aux grandes causes de sa patrie.

A son tour, Mohamed Benmoussa, professeur des études islamiques à l’Université Mohammed V de Rabat et l’un des proches amis du défunt, a abondé dans le même sens d’exaltations. Pour lui, Feu Skalli Houssaini a gravé son nom en lettres d’or dans l’histoire de son pays en composant, en toute sérénité et sincérité, l’hymne national dont les paroles resteront inscrites à jamais dans la mémoire de tout un Marocain.

Du côté des hommes de littérature, le poète Hassan Najmi a déploré la perte d’un homme de lettres de haut calibre, qui jouissait du respect et de la considération dans le monde de la poésie et de la littérature moderne.

De telles qualités et œuvres sont censées faire du défunt une personne inoubliable.

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