Ali Tahiri a marqué les esprits par son dernier téléfilm « A l’ombre du crime » réalisé pour le compte de la deuxième chaîne nationale 2M. C’est un polar écrit par son ami d’enfance Rachid Zaki et interprété par un groupe d’acteurs marocains : Mohammed Khouyi, Driss Rokh, Mohamed Choubi, Hassan Hammouch, Ali Reggab… Il raconte l’histoire d’un tueur en série, qui travaille comme officier de police. « Le public marocain est très intelligent. Je l’ai laissé découvrir la fin du film parce qu’il n’a jamais été passif dans ses critiques concernant les productions artistiques», explique-t-il.
Adil Tahiri n’a pas pris le temps de savourer le succès de cette œuvre télévisuelle : il se prépare déjà à lancer un nouveau projet.
«J’ai exercé le métier assistant-réalisateur stagiaire pendant plus de 10 ans. C’est une expérience enrichissante qui me permet actuellement d’avancer dans mon métier», ajoute-t-il.
Ali Tahiri est du genre reconnaissant. Il dit devoir beaucoup au réalisateur Omar Chraïbi. «C’est lui qui m’a permis de faire la connaissance de metteurs en scène célèbres aussi bien marocains qu’étrangers tel que le réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Inarritu».
Sur les plateaux de tournage, il fait preuve de dynamisme et d’assiduité. A Ouarzazate, Ali a été un exemple pour les autres jeunes réalisateurs en stage. «J’ai participé à de grandes productions cinématographiques américaines, françaises et italiennes. C’est un passage qui m’a permis d’étoffer mon curriculum vitae», précise-t-il.
En 2000, le prix Mohammed Reggab le projettera sur les devants de la scène et l’encouragera à réaliser son premier court-métrage : «Cimetière de miséricorde ».
Toujours reconnaissant, Adil Tahiri n’oublie pas d’évoquer le soutien de Nabil Ayouch qui l’a aidé dans ses débuts. Avec lui, il a travaillé comme assistant-réalisateur stagiaire lors du tournage de la première partie du sit-com « Lalla Fatema » au profit de la deuxième chaîne nationale et en a réalisé la deuxième partie.
Né en 1969 à Casablanca, Ali Tahiri a commencé à fréquenter les salles du cinéma dès sa tendre enfance. Mais il n’a jamais cru pouvoir travailler un jour dans le domaine cinématographique. Le 7ème art a toujours été pour lui un monde magique et impénétrable. A l’issue de son cursus secondaire, il s’est inscrit à l’université Ben’Msik-Sidi Othmane de Casablanca où il a décroché une licence en communication en 1994. «J’étais un membre actif dans le comité d’organisation du festival universitaire de Casablanca. J’ai interprété de bons personnages au sein de la troupe de théâtre universitaire. J’avais été, en ces moments, attiré par l’art vidéo et j’ai participé à la réalisation de plusieurs films documentaires», se rappelle-t-il. A la suite de quoi, ses parents l’ont encouragé à travailler dur pour devenir réalisateur. «Ce rêve a mûri pendant mes études universitaires. Moi, qui souhaitais intégrer le monde des affaires, je me voyais rêver de débarquer dans le monde du cinéma», dit-il. Ali Tahiri y est au grand bonheur des siens.