Culture

Amal Temmar : «Nous apprenons à l’enfant que son corps lui appartient»

© D.R

ALM : Est-ce que votre participation à ce film entre dans le cadre de votre action associative  ?
Amal Temmar : Ce film qui est réalisé par Driss El Idrissi et interprété par des artistes marocains tels que Mohamed Khouyi et Salaheddine Benmoussa entre dans le cadre de notre campagne de sensibilisation contre la pédophilie et la violence à l’égard des enfants.
Nous voulons joindre l’utile à l’agréable en participant à des  sketchs et des spectacles à la radio et la télévision pour renforcer notre action. Nous organisons des visites dans des établissements scolaires et nous nous déplaçons  dans des douars pour sensibiliser leurs habitants sur les dangers de ce fléau. Nous apprenons à l’enfant que son corps lui appartient.
Et nous encourageons le public à dénoncer tout acte de pédophilie ou d’inceste qu’on ne doit pas laisser passer sous silence.

Comment avez- vous intégré l’association «Ne touche pas à mon enfant»  ?   
J’ai toujours été attirée par l’action associative. Je suis membre de l’association «Ne touche pas à mon enfant» depuis trois ans. Je suis la coordinatrice et en même temps responsable de la cellule artistique de cette association à Marrakech. J’ai acquis beaucoup d’expérience en m’impliquant dans cette action sociale. Je ne suis pas la seule artiste dans cette association, le grand artiste marocain Abdelkader Moutaa y est membre actif.
Depuis la création de l’association «Ne touche pas à mon enfant» par sa présidente Najat Anwar, l’association a assisté et soutenu un grand nombre de victimes de pédophilie, de violence et d’inceste. 
 
Votre association est présente dans plusieurs manifestations culturelles et artistiques. Que vous apporte cette participation  ?
Nous essayons d’être partout pour que notre action touche une grande couche sociale. L’association « Ne touche pas à mon enfant »  a organisé lors des deux dernières éditions du Festival international du film de Marrakech (FIFM), en collaboration avec des associations locales et grâce au soutien des organisateurs de cet événement, des rencontres avec une quarantaine d’artistes et des habitants d’un village aux environs de la ville ocre. Nous avons ainsi réussi à organiser une campagne de sensibilisation au profit de ces villageois dans un cadre très festif. Nous avons entrepris une initiative pareille en marge du Festival national du film de Tanger dans un lycée. Cette rencontre a été organisée  grâce à un partenariat entre notre association et une association de lutte contre le sida.

Est-ce que l’association a réussi à atteindre ses objectifs et attirer l’attention sur la gravité de la pédophilie ?
Le viol d’enfants ne date pas d’aujourd’hui, il existe depuis toujours. Nous devons tous mener un combat quotidien pour y faire face.  L’association «Ne touche pas à mon enfant» compte un grand nombre d’intellectuels, d’avocats, de hauts fonctionnaires des administrations publiques et privées.
Le nombre des membres de l’association ne cesse d’augmenter. Nous cherchons à créer des bureaux  partout, même dans les petits villages. Nous allons bientôt ouvrir deux autres antennes à Tanger et à Salé. 

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