Abdelali Abou-Harba alias Anouar, est toujours en lice dans l’émission de télé réalité «Qui sera Abdelhalim Hafiz », diffusée sur la chaîne MBC1. Lors du prime de lundi dernier, ce natif de Casablanca, a été classé en troisième position. La moyenne qui lui a été accordée par le jury n’était pas en son avantage, 6,38/10. Mais il a pu néanmoins accéder à un niveau intéressant grâce au vote du public. Un public qui a été cette fois-ci plus encourageant, voire même plus clément. « Anouar a bénéficié du premier degré de vote des spectateurs », confie d’un air joyeux son épouse Karima. Contrairement aux précédents épisodes, le chanteur révélé au public marocain grâce à l’émission « Fasila » sur 2M s’est donc taillé la part du lion des votes du public par sms. Une nouvelle qui ravit tous les membres de sa famille.
Ce concours a été lancé pour sélectionner celui qui pourra incarner parfaitement le rôle de Abdelhalim Hafez, le célèbre chanteur égyptien décédé en 1977 après une longue maladie. La chaîne saoudienne souhaite en effet produire un télé-feuilleton sur la vie de celui qu’on a longtemps nommé le Rossignol Brun, tellement sa voie était enchanteresse. Après un casting dans plusieurs pays du monde arabe, Anouar a été sélectionné pour figurer dans la liste des candidats. «L’équipe de MBC était au Maroc les 16 et 17 février pour choisir un chanteur qui ressemble au musicien défunt, c’est ainsi qu’Anouar a réussi le casting», se rappelle Karima.
Tout comme sa femme, Anouar est une personne modeste. Connu pour sa timidité remarquée lors de l’émission diffusée sur la deuxième chaîne nationale et qui on se rappelle, était animée par Imad Ntifi, ce chanteur féru de musique classique a de qui tenir. Son ami et musicien Abdelilah Alaoui raconte sa ressemblance avec son père Bouchaib Belharba. C’est grâce à son géniteur qu’Anouar s’est familiarisé avec la musique. « Son père est un vrai mélomane, il joue du oud et chante des morceaux très connus dans le répertoire classique », souligne Abdelilah Alaoui.
Inutile donc de rappeler que c’est dans le climat familial où le Rossignol national a pris goût pour la musique et le chant en particulier. Avant de révéler sa voix au public marocain sur Fasila, Anouar ne faisait pas trop parler de lui. Il traçait le sillage de sa carrière en toute quiétude loin de la lumière des projecteurs et des caméras. « Anouar a animé des soirées musicales dans des pays comme la Thaïlande, l’Egypte et les Emirats arabes Unis ».
Anouar s’était trouvé une vocation de musicien de Samâa, des chants religieux. Cette piété n’a cependant pas empêché le chanteur de s’intéresser aux belles mélodies de Abdelhalim Hafez, celui qui a continué à séduire des générations durant. « Abdelali a fait un passage par l’école du samaa Soufi » et il a animé plusieurs soirées religieuses », confie son ami de Fasila. Cette capacité à interpréter des chants religieux ainsi que des morceaux classiques, Anouar l’a acquise au conservatoire de musique de Casablanca. Agé de 26 ans, Anouar est diplômé de cette institution. C’est ainsi qu’il a appris les techniques musicales.
Aujourdhui, Anouar vient de franchir un nouveau pas dans sa carrière. Il considère cette expérience comme étant très enrichissante. « Il est très satisfait de l’impact que son passage télévisuel a produit chez le public marocain » indique Karima. Anouar est devenu de plus en plus populaire, il est sorti de l’ombre. En attendant plus de reconnaissance, Anouar poursuit ses efforts aux côtés des autres candidats et concurrents en vue d’être primé et d’incarner le Rossignol Brun.