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Après 45 ans de sa réalisation, le premier film de Mostafa Derkaoui sort de l’oubli

© D.R

«De quelques évènements sans signification» projeté en avant-première à la 69ème édition du Berlinale

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Le film connaît la participation de toute une génération d’artistes, de poètes et de musiciens. On y trouve Mostapha Nissaboury, Jil Jilala, Mohamed Zefzaf, Farid Belkahia, Hamid Zoughi, Mohamed Derham et autres.

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Le premier film «De quelques évènements sans signification», du cinéaste Mostafa Derkaoui, sera projeté en avant-première mondiale à la 69ème édition du Berlinale. Programmée en février prochain au sein de la section «Forum, Archival Constellations», cette œuvre a été tournée à Casablanca en 1974. Interdit à sa sortie et resté quasi invisible depuis, le film restauré aujourd’hui et sort de l’oubli pour enfin rencontrer son public, 45 ans plus tard. «Depuis 2016, nous travaillons avec la Filmoteca de Catalunya (Barcelone), Mostafa Derkaoui et Abdelkrim Derkaoui à la restauration de leur première œuvre cinématographique.

Ce travail aboutit aujourd’hui avec cette première projection au sein du festival de Berlin, avant de nombreuses autres programmations au Maroc et ailleurs, une publication et une exposition», indique l’Observatoire art et recherche de Casablanca. Produit dans des conditions atypiques, porté par un effort collectif de toute une génération de comédiens, cinéastes, musiciens, poètes, peintres et écrivains, nourrie d’utopies culturelles, sociales et politiques, le film porte une valeur cinématographique et documentaire unique.

«Le grain de la pellicule 16mm restauré avec soin par l’équipe de la Filmoteca de Catalunya nous restitue avec force les visages, les gestes, les discussions et les lieux d’un Casablanca populaire et vivant, celui de la rue, des cafés, des bars et des ouvriers du port dans les années 1970», explique-t-on. A vrai dire, «De quelques événements sans signification» est une œuvre avant-gardiste engagée et libre. Elle questionne le rôle du cinéma et les artistes à une période d’oppression politique.

On y voit une équipe de cinéastes en quête d’un thème à traiter qui interroge des jeunes casablancais sur leurs attentes et leurs rapports au cinéma marocain. «Lorsqu’ils assistent à un crime commis par un ouvrier du port insatisfait qui tue involontairement son chef, ils décident de s’intéresser à ce cas particulier. Cette investigation sur les mobiles du crime les poussera à réfléchir à leur conception du cinéma et au rôle de l’artiste dans la société», peut-on lire dans le synopsis.

En effet, le film connaît la participation de toute une génération d’artistes, de poètes et de musiciens. On y trouve Mostapha Nissaboury, Jil Jilala, Mohamed Zefzaf, Farid Belkahia, Hamid Zoughi, Mohamed Derham et autres. «Cette mobilisation du monde du cinéma, de la littérature, de la musique et de l’art pour la création d’une œuvre cinématographique indépendante est unique dans l’histoire culturelle du Maroc», conclut l’Observatoire art et recherche de Casablanca.

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