Culture

Asilah : Des fresques pour embellir la ville

© D.R

L’ancienne médina se convertit en une galerie à ciel ouvert. Originaires d’Espagne, d’Italie, de Syrie et du Maroc, une quinzaine d’artistes plasticiens y ont réalisé des fresques murales devant le public, au grand bonheur des Zaïlachis et des visiteurs d’Asilah.

Lancée le 12 juin, cette belle initiative- qui a pris fin le 20 juin- s’inscrit dans le cadre du 35ème Moussem culturel international d’Asilah, dont l’inauguration est prévue en grande pompe, ce vendredi 21 juin, en présence de prestigieuses personnalités. Donnant pour la plupart sur les petites plages rocheuses, les sites historiques de la médina ont représenté une importante source d’inspiration pour les artistes plasticiens participant à cet atelier de la peinture murale. Chaque peintre s’est déployé pour se distinguer et se différencier des autres à travers son style et sa manière d’expression.

«Comme je suis artiste plasticien et calligraphe, j’ai voulu, à l’instar de mes précédentes œuvres, réaliser une fresque pouvant séduire un grand nombre de personnes». J’ai essayé d’y écrire en calligraphie arabe plusieurs proverbes populaires marocains dont «Dounia hania». J’incite à ma manière le public à s’arrêter, assez de temps, devant ma peinture pour y déchiffrer le grand nombre de mes messages.

J’ai, en effet, utilisé deux techniques de calligraphie pour la réalisation de ma fresque, j’ai laissé les lettres descendre du ciel et voler comme des oiseaux sur les paysages que j’ai imaginés pour l’occasion», déclare Khaled Al-Saai, artiste-peintre et calligraphe syrien, qui participe pour la septième fois à ce Moussem culturel. Contrairement à ce dernier, l’artiste marocain Ahmed Hajhouj y est présent pour la première fois. Il se dit rester fidèle à son style pour sa fresque actuelle, réalisée sur l’un des murs de l’ancienne école d’Ibn Khaldoun.

«J’ai commencé à partir de 93 à réaliser des séries de mémoire, notamment de l’écriture et de l’architecture. Je me suis mis, fin 2010, à réfléchir et à faire des croquis sur la mémoire de l’homme. Le lancement de cette nouvelle série a coïncidé avec le déclenchement du Printemps arabe. J’ai fait de même dans ma fresque en travaillant sur «Sarkha» (cri) des protestataires», explique Ahmed Hajhouj, tout en soulignant l’importance de ce Moussem culturel qui lui a permis de rencontrer des artistes de différents horizons et de réaliser sa fresque devant le public.

Outre la peinture murale, les activités de ce 35ème Moussem culturel sont marquées par la programmation des ateliers de gravure, de peinture ainsi que ceux de dessins et d’écriture pour enfants. Un stage de gravure est également organisé au profit des étudiants de l’Institut national des beaux-arts de Tétouan et l’Ecole des beaux-arts de Casablanca. Et la fête ne fait que commencer.

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