Culture

Asmaa El Jabiri : «J’ai un homme dans ma vie, c’est lui qui m’inspire»

© D.R

ALM : Après votre participation, en 2008, au programme télévisé «Super Star» , on vous a perdue de vue. Où avez-vous disparu ?
Asmaa El Jabiri : En effet, je me suis éclipsée un peu de la scène. Et pour la simple raison que je n’avais pas de visibilité par rapport à mon avenir artistique. Je n’avais à l’époque que 17 ans et mes études étaient en suspens. Donc après le programme, j’ai préféré me déconnecter du champ artistique et reprendre le cours normal de ma vie. Ainsi, je me suis consacrée davantage à mes études. J’ai choisi la littérature française comme spécialité souhaitant faire carrière par la suite dans le champ médiatique.

L’expérience à Super Star n’a pas été traumatisante ?
Au contraire, l’expérience était dans sa globalité bonne. J’ai appris beaucoup de choses, à savoir comment s’y prendre devant un large public ainsi que les techniques du chant. Malgré la tension et le fait qu’on m’a exclue à la dernière étape, je trouve que mon passage à Super Star était avantageux.

Gardez-vous le contact avec les encadrants de l’émission ?
A vrai dire, non. Je trouvais que nos caractères respectifs n’étaient pas compatibles. Je suis de nature très franche et spontanée. Ainsi si quelque chose me déplaît, je cours si tôt la dénoncer. Or ce genre de réactions n’était pas trop désiré. Donc, j’ai préféré me retirer après le programme.

Si on vous demande de reprendre l’expérience, opteriez-vous pour Super Star ou Staracademy ?
(Sourire). J’opterai pour Super Star, en dépit de tout. Le concept de la Staracademy ne m’intéresse pas beaucoup. Faire du show n’a jamais été ma vocation. Je suis pour toute émission qui promeut en premier le chant et prête une grande importance à la qualité de la voix et ses techniques.

Avez-vous eu des propositions de travail au Liban ?
J’ai eu pas mal de propositions, mais elles n’avaient aucune valeur ajoutée. C’était dans la majorité des cas, des maisons de production méconnues ou bien des producteurs qui commencent à peine leur carrière. Tout cela ne m’a pas séduite. J’ai préféré être patiente et forger entre-temps mes acquis.

Etes-vous satisfaite aujourd’hui de votre choix ?
Absolument. J’ai intégré récemment une maison de production marocaine pour un contrat de cinq ans. Je suis satisfaite de cette collaboration. Les responsables font tout leur possible pour promouvoir l’image du jeune talent marocain en bonne et due forme.

A quand verra-t-on le fruit de cette collaboration ?
En effet, on vient de lancer notre premier single en dialecte libanais intitulé « Noujoum Layle ». Ce titre est écrit et composé respectivement par Hani Hneiny et Noury. Il est à noter que « Noujoum Layle » est diffusé sur toutes les ondes libanaises. Par ailleurs, nous procéderons au lancement d’un single par mois pour faire une compilation de douze morceaux au terme de la première année du contrat. De même, nous envisagerons de tourner un clip dans les six prochains mois, sans oublier ma participation dans diverses manifestations artistiques au Maroc et à l’étranger.

Qu’en est-il de la chanson marocaine ?
L’intention y est, sauf que je ne tolérerai pas de faux pas dans ce sens. Je ne veux pas faire comme les autres et lancer des reprises. Je désire me distinguer dans l’interprétation de la chanson marocaine. Je rêve d’un titre qui restera gravé à jamais dans les mémoires et résonnera toujours dans les tympans. De ce fait, je cherche minutieusement la composition qui me sera d’un grand apport.

Etes-vous pour ou contre les duos ?
J’aime beaucoup les duos. D’ailleurs, lors de Super Star, j’ai chanté en duo avec les autres candidats. J’aimerai bien refaire l’expérience notamment avec Haytham Naim qui est avec moi dans la même maison de production ainsi que la grande star Saber Roubai.

La célébrité revêt un certain poids, êtes-vous prête à l’assumer ?
En effet, la célébrité est une arme à double tranchant. Gratifiante à la fois, mais elle reste plus au moins fatigante. Il faut tout le temps garder le sourire et adopter un certain mode de vie. Je suis prête à affronter tout cela. Ma devise, dans ce sens, est de «rester soi-même, loin de toute superficialité». Pour les changements , j’en ferai mais uniquement pour les choses que je juge utiles à modifier.

A quelle star aimeriez-vous ressembler dans l’avenir ?
J’aime bien ressembler à Ismahane. Je pense que nous partageons beaucoup de points communs. Elle était toujours coquette, ambitieuse et aimait la vie. C’est une femme qui a toujours sacralisé sa vie privée et sa famille.

On ressent un certain chagrin dans vos expressions. Qu’est-ce qui se cache derrière votre étiquette de star?
Je ne dirai pas une profonde tristesse, mais chaque personne est amenée à passer par des moments délicats. En ce qui me concerne, ces moments m’ont fait mûrir et nourrissent ma sensibilité d’artiste.

Quelle place occupe l’amour dans votre vie ?
L’amour est un élément indispensable. Même si je n’aime pas dévoiler les secrets de mon cœur, je vous garantis que j’ai un homme dans ma vie, c’est lui qui m’inspire et me soutienne. Pour la confidence, quand je suis sur scène, je chante pour lui.

Votre homme n’est-il pas dérangé par votre carrière artistique ?
Comme tout homme amoureux, il est jaloux et a quelques objections à placer. Ses remarques, je les considère en tant que critiques instructives. Il croit en mon talent et m’encourage, c’est ce qui m’importe pour le moment.

Laisseriez -vous tomber l’art au profit du mariage ?
(Rires). Je ne pourrais pas anticiper la chose, mais ce que je peux confirmer est que la notion de la famille est sacrée pour moi.

Quels sont vos autres talents cachés ?
J’ai beaucoup de talents , en l’occurrence le dessin et l’écriture. J’espère écrire mon premier roman qui serait en quelque sorte la biographie de ma mère.

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