Culture

Attijariwafa bank célèbre les 60 ans de peinture de Hassan El Glaoui

© D.R

Après une avant-première sélective en juin dernier et la traditionnelle étape artistique du groupe Attijariwafa bank à Fès en marge du Festival des musiques sacrées, la fondation du groupe vient de rendre un vibrant hommage à Hassan El Glaoui, l’un des premiers peintres modernes du Maroc. Et pour célébrer son parcours artistique, l’espace d’art Actua du groupe accueille jusqu’au 13 décembre 2010 l’exposition rétrospective intitulée «Hassan El Glaoui, 60 ans de peinture». Il s’agit d’un grand nombre de ses œuvres chères et exceptionnelles, revenant sur six décennies de parcours. Cette collection regroupe sept thèmes principaux : œuvres de prime jeunesse, portraits-autoportraits, natures mortes, paysages, chevaux, cavalerie et clowns. Chaque thème regroupe des œuvres rares datées de l’artiste. Ses œuvres sont doublées d’une préoccupation documentaire et historique à travers témoignages, photos et jalons. «Célébrer Hassan El Glaoui, c’est pour nous revenir sur la richesse d’une matière picturale, de ses facettes les plus visibles aux plus méconnues. Celles d’un regard qui restitue avec osmose les couleurs, la fougue et même le son de ces cavalcades mystiques ou des fantasias fracassantes. Celles des portraits qui captent en quelques touches la profondeur d’un regard et d’une émotion. Enfin, les peintures racontent aussi l’histoire même du peintre, en revenant sur les lieux et personnages de sa vie et de son travail», a souligné Ghita Triki Chraïbi, commissaire de l’exposition. Né le 24 décembre  1923, Hassan El Glaoui a marqué son penchant pour le dessin et la peinture dès sa tendre enfance. Il apprend à dessiner à l’âge de dix ans et doit sa carrière au Premier ministre Winston Churchill qui recommandé à son père, le Pacha El Glaoui, de ne pas contrarier la vocation de son fils. En 1950, la visite au pacha du Major-général américain Goodyear, fondateur et président du Musée d’art oderne à New York et collectionneur notable d’œuvres d’art, est aussi déterminante pour le jeune peintre qui va poursuivre des études à l’École ces beaux-arts de Paris. Hassan El Glaoui baigne dans l’atmosphère coloniale où se succèdent de nombreux peintres comme Raoul Dufy. Vers l’âge de neuf ans environ, il achète de son propre argent de poche un cheval auquel il vouera une véritable passion, et qui déterminera presque comme un devoir de mémoire, le choix de sa thématique sur le cheval et la fantasia. Mais loin de se cantonner aux chevaux, il peint des paysages, des portraits et des natures mortes à la touche fauve et expressionniste très marqués à ses débuts par l’enseignement de son professeur Emilie Charmy. Sa première exposition remonte à 1950 à la galerie André Weil à Paris et en 1964 pour la première fois au Maroc, à Casablanca. Les 55 ans de sa carrière artistique ont été couronnés par une rétrospective à Marrakech en 2005, ainsi qu’un hommage lors du salon d’hiver de Marrakech en 2008.

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