Culture

Au coeur du casting de la compétition «Génération Mawâzine 2009»

© D.R

Samedi 25 avril. L’horloge indiquait 10 h du matin quand quelques 190 jeunes représentant 43 groupes musicaux ont afflué vers le Studio 2M de Aïn Sebâa à Casablanca. Des groupes de rock, de rap et d’autres du style fusion, venus de Casablanca, Settat, Mohammédia et El Jadida pour disputer les dix sièges qui devraient conduire directement au Festival Mawâzine. «L’édition de cette année a été caractérisée par un afflux massif de jeunes qui s’intéressent de plus en plus à la nouvelle scène. Nous avons reçu pas moins de 283 dossiers tous styles confondus à partir de 38 villes marocaines. Le jury a donc regroupé le cru dans quatre centres, Fès, Marrakech, Rabat et Casablanca. L’on est donc aujourd’hui à la dernière ligne droite avant les demi-finales», a expliqué le musicologue Ahmed Aïdoume, membre du jury. «La nouveauté cette année c’est qu’on va installer lors de ce concours des ateliers de formation pour les jeunes, notamment un atelier sur le DJing, un atelier sur les musiques assistées par ordinateur et un atelier sur les conditions de confection d’un dossier professionnel, les fiches techniques, etc», a-t-il ajouté. Aux yeux des jeunes, l’enjeu est énorme. La compétition est ouverte à tous les styles de musique, de chant et de danse, à condition d’innover.
«Je représente le groupe Edenea de Settat. Notre style c’est le métal progressif. J’ai intégré ce groupe parce que j’ai vu que les sujets qui y sont traités sont proches de la religion», a déclaré Soumia, une jeune fille voilée âgée de 19 ans. «Je représente le groupe Paranoïa. Nous jouons le métal oriental. Nous essayons d’adopter le style occidental et nous y ajoutons des mélodies orientales et des rythmes marocains comme ahwach par exemple. Notre style est original et nos chansons se veulent porteuses de messages», a déclaré Omar, un jeune rocker de Casablanca. Les membres du jury étaient déjà arrivés et installés dans la petite salle de casting. Les groupes, quant à eux, se sont regroupés dans une vaste salle à l’intérieur du studio. Des yeux frileux et d’autres confiants. Tout le monde attendait son tour pour se présenter devant le jury. Que des garçons, très peu de filles et tous communiquent. L’attente stressante donna lieu à des séances répétitives de réchauffements: ça chante, ça discute et ça répète. Les guitares emplissent les recoins et la fumée de cigarettes teinte le plafond. Vers 11h, les groupes ont commencé à défiler devant le jury.
Les groupes de rock prenaient leur temps pour accorder leurs instruments et procéder à des ajustuments. Alors que les groupes de rap mettaient en place juste une petite table DJ et passaient à l’action. Chaque formation qui s’approprie provisoirement la scène fait danser les pieds des membres du jury qui prenaient notes sur tous les éléments de la prestation. Une évaluation immédiate qui devrait faire la différence par la suite. «Cette année on a découvert des groupes très intéressants, spécialement dans le rock et dans la fusion. En ce qui concerne le rap, c’est les mêmes groupes qui reviennent chaque année. Je trouve qu’il y a eu  réellement une évolution en ce qui concerne les groupes de rock», a précisé Younès Migri, membre du jury. Pendant toute la journée, les groupes ont continué à défiler devant les membres du jury. Et vers la fin de cette épreuve, ce sont ceux qui ont pu se démarquer qui ont été choisis. Ils se sont produits lors des demi-finales du concours Génération Mawâzine au jardin Nouzhat Hassan à Rabat, les 7, 8 et 9 mai. Après cela, les candidats les plus brillants participeront à la finale du concours qui se joue dans le cadre du Festival Mawâzine Rythmes du monde du 15 au 23 mai.

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