Culture

Avec «Rijal Allah» et «Lejwad» de Fath Allah Lemghari et Jil Jilala : Zakaria Ghafouli fait un alliage spirituel

© D.R

Patrimoine: «Rijal Allah» et «Lejwad». Deux singles du patrimoine marocain viennent d’être lancés dans une nouvelle peau par Zakaria Ghafouli. Il les tourne même en vidéoclip. En voici les dessous.

Une première œuvre pour le chanteur marocain Zakaria Ghafouli en ce début d’année. Cette fois-ci il fait d’une pierre deux coups. Il choisit d’interpréter les deux singles du patrimoine «Rijal Allah» (Les hommes de Dieu) de Fath Allah Lemghari et «Lejwad» (Les bienfaiteurs) de Jil Jilala dans un seul morceau. «Il s’agit d’un mélange spirituel entre deux tubes que j’ai aimés depuis l’enfance», révèle-t-il sur sa page officielle Instagram.

Les particularités du nouveau single
Dans cette nouveauté artistique, Zakaria Ghafouli fait, d’après lui, le choix de collaborer avec «l’arrangeur Achraf Bensfia qui y adopte une nouvelle vision marquée par le recours au violon et au koala qui donnent une touche esthétique au single». Quant au vidéoclip, il est tourné sous la direction du réalisateur marocain Driss Sabil qui conçoit plusieurs œuvres à succès de l’artiste. «Le réalisateur opte pour le caractère spirituel dans la vidéo outre des chorégraphies alliant les patrimoines authentiques, voire modernes», détaille le chanteur dont l’œuvre dépasse 5.000 vues et qui vient de célébrer des concerts le temps d’une tournée en France, Espagne, Hollande, Allemagne, Belgique, Grande- Bretagne et Amérique entre autres.

Retour sur les œuvres de l’artiste
En mai 2022, il lance «Jabha frassou» (Il s’est cassé la figure) après «L3echrane» (Les proches). Dans «Jabha frassou» tourné en vidéoclip, l’interprète se produit avec l’artiste marocaine Rajoua Es-Sahely, également actrice et animatrice, ainsi que le comédien marocain Hamada Essafri, également acteur. A propos du clip de ce titre marocain et moderne à la fois, le chanteur précise avoir fait le choix de le tourner avec un «goût comique».

Réalisée par Idriss Sabil, qui a fait la même option, cette vidéo est marquée, selon cet interprète, par «l’invitation adressée à Zakaria Ghafouli pour célébrer l’anniversaire de l’artiste Rajoua Es-Sahely». «De son côté, le comédien Hamada Essafri, qui se glisse dans la peau de gardien de voitures, tente de l’empêcher d’accéder à la cérémonie et de s’approcher de l’actrice», poursuit le chanteur dont la composition de l’œuvre est conçue par ses soins sur des paroles de Younes Adam pour un arrangement d’Achraf Bensfia.
Et ce n’est pas tout ! «Jabha frassou» est, selon l’artiste, fait dans un style différent. «C’est la première fois que j’adopte un rythme accéléré pour satisfaire tous les goûts», ajoute l’interprète à propos de son hit qui a, pour l’heure, dépassé un million de vues environ une semaine après son lancement. Mieux encore, «L3echrane» a récolté plus de 5 millions de vues en trois mois. Il a d’autres œuvres au compteur.

C’est le cas de «Chouf Zmane» (Ah ! Quelle époque !) avec la participation de l’actrice Dounia Boutazout dans le clip «Sidi Moulay» (Mon seigneur), un tube dont les paroles et la composition sont respectivement conçues par Adnane Amsghar et Ayoub Zaâzaâ, «Awida ya wa» «Aji andi, jib lia» (Viens vers moi, ramène-moi) composé par l’éminent artiste Hassan Dikouk. Zakaria Ghafouli avait également lancé «5 d’sbah» (5h du matin). Ce morceau est un mélange entre gnaoui et raï. Par la même occasion, l’artiste est connu, comme il l’indique dans un entretien accordé précédemment à ALM, pour ses œuvres qui puisent «dans le patrimoine marocain pour le moderniser». Pour l’heure, il a recours au patrimoine berbère du Moyen-Atlas pour «Awida Yawa» et «Hobino» ainsi que «Bahra Bahra» (Beaucoup).

Il a fait aussi le patrimoine «chamali» (du nord) dans «Lawah Lawah» (N’en fais pas trop), un titre écrit et composé par le chanteur lui-même et Issam Kamal qui en a également fait l’arrangement et du chaâbi (populaire) dans «Lhoub zwin» (L’amour, ce que c’est beau !) et «Matalâach» (ça marche pas). Des œuvres qui font sa particularité.
Dans l’ensemble, c’est «cette variation du patrimoine qui fait la différence» de ce chanteur qui a d’autres singles au compteur comme «Tghib W Tban» (Tu apparais et disparais), écrit par Mohamed El Maghrebi et «La Tkabar Chane» (Ne donne pas de valeur à celui qui ne mérite pas).

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Les raisons du choix du patrimoine par le chanteur
Différence. C’est ce qui peut faire que l’artiste se démarque par rapport à d’autres. «Pour ma part, je puise, la plupart du temps, dans le patrimoine marocain pour le moderniser. Pour l’heure, j’ai fait le patrimoine berbère du Moyen-Atlas pour «Awida Yawa», et «Hobino», dont les paroles sont écrites et composées par Anouar Makdour, ainsi que «Bahra Bahra» (Beaucoup), dont Anouar Makdour et Nouh El Abdi sont respectivement auteur et arrangeur. Au-delà de l’alliage entre «lgnawi» et le raï, j’ai fait aussi le patrimoine «chamali» (du nord) dans «Lawah Lawah» (N’en fais pas trop), écrite et composée par moi-même et Issam Kamal qui en a également fait l’arrangement et du chaâbi (populaire) dans «Lhoub zwin» (L’amour, qu’est-ce que c’est beau !), composée par Mohamed Chrabi et écrite par Mohamed El Maghrebi, et «Matalâach» (ça marche pas) que j’ai écrite avec Mohamed El Maghrebi et composée par mes soins sur un arrangement de Rachid Mohamed Ali. Dans l’ensemble, c’est cette variation du patrimoine qui fait ma différence», révéle-t-il dans un entretien accordé à ALM.

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