Culture

Ben Abdessalam, le Ben Affleck Marocain

© D.R

Il est beau, jeune, talentueux et, surtout, il en veut. Quoi de mieux comme atouts de départ pour mener une aventure qui promet dans le monde du cinéma, dans le pays où cette industrie est, non seulement prospère, mais où le 7ème art est perçu comme l’expression artistique la plus populaire, la plus convoitée de tous ces milliers de candidats à ce qu’on appelle là-bas «stardom»? Avec des atouts supplémentaires en réserve, Ben Affan fait partie de ces jeunes marocains qui sont partis à la recherche de leur étoile, là où celle-ci se trouve, à savoir aux Etats-Unis. Agé d’à peine 24 ans, étant né en 1980, Fayçal Ben Abdessalam, de son vrai nom, commence doucement, mais sûrement à faire parler de lui. Cet étudiant en ”Management of Information System” dans l’Etat de Floride n’aura pas perdu de temps.
Depuis son arrivée en 1997 au pays de l’Oncle Sam, il s’est d’emblée frayé son petit bonhomme de chemin dans le cinéma. D’abord à travers de petits rôles dans la télévision et dans des court métrages américains. Ensuite, par des rôles plus remarqués dans le théâtre, la télévision et le cinéma. «Il aime le cinéma depuis sa plus tendre enfance. Son enfance n’était qu’une série d’incarnations de personnages qui le séduisaient le plus à l’époque», dit de lui son père, Rachid Ben Abdeslam, qui a du mal à cacher sa fierté, non sans une certaine amertume. «Même après plusieurs tentatives, et des CV envoyés aux producteurs et réalisateurs au Maroc, Fayçal n’a obtenu aucune réponse. Il a donc décidé de mener sa carrière aux Etats-Unis», explique-t-il. Une carrière qui s’annonce riche, puisque le jeune acteur compte plusieurs rôles à son actif, notamment celui de Tony Montana, dans une adaptation théâtrale du légendaire «Scarface», celui de Frankie, dans le film télévisé «Astonishing News», dans le long métrage «Release Me», où il joue le rôle de Miguel. Des rôles aussi divers qu’intéressants.
Mais le succès de Ben Affan est encore à venir, celui de ses idoles, qui ne sont autres que celles d’aujourd’hui, à savoir Tom Cruise et Ben Affleck, dont il a subtilement copié le nom, relève toujours du rêve inaccessible. En attendant, Fayçal Ben Abdessalam travaille actuellement sur un long métrage américain, signé par un autre marocain le réalisateur Ziad Ahmed.
Il s’agit de «Real Premonition», un film d’action inspiré à la fois de la réalité marocaine et américaine. Le film, qui sera projeté sur le grand écran en mars 2005, raconte l’histoire d’un jeune marocain, Samir Mansouri, qui n’a d’yeux que pour les Etats-Unis. Un pays qu’il tente de rejoindre par tous les moyens, avant de se retrouver otage des procédures d’obtention du visa, aussi lentes que dissuasives. Pour contourner le sort, il fait appel aux services d’une voyante pour accélérer le cours des événements.
Arrivé aux USA tant rêvés, Samir Mansouri n’est pas au bout de ses peines. Le rêve se meut en cauchemar quand il se retrouve piégé dans les milieux de la mafia. Il n’a désormais qu’une seule envie, retourner chez lui. Il demande l’aide d’un compatriote pour ce faire, et c’est là où l’aventure commence. Un film sur lequel le jeune acteur mise beaucoup. Ce sera peut-être le début d’une grande carrière. Entre-temps, le grand Bachir Skirej l’aurait également contacté. Cette fois-ci, pour un film tourné au Maroc.

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