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Benabdellah El Joundi : «Un acteur voulait prendre Anouar El Joundi avec lui en Jordanie»

© D.R

Questions à Benabdellah El Joundi, acteur

Il n’y a pas mieux qu’un proche pour parler d’un défunt. Dans cet échange, Benabdellah, cousin d’Anouar El Joundi, raconte minutieusement le parcours de l’artiste défunt. Il remonte même à l’enfance de l’acteur disparu avant de passer par l’initiation de celui-ci à l’art. Le tout en ressuscitant une belle offre que le regretté a reçue sous d’autres cieux et qu’il a fini par décliner en respect à la volonté de feu son père.

ALM : Les témoignages favorables ont foisonné à l’égard d’Anouar El Joundi, décédé il y a quelques jours. Nous aimerions, cependant, connaître le défunt auprès de vous en tant que cousin. Pourriez-vous remonter le temps pour nous ?

Benabdellah El Joundi: Anouar, mon cousin et frère, était assidu non seulement dans son parcours artistique mais aussi en études universitaires. A lui seul, son penchant artistique est nourri par la passion de ses parents. Sa mère, Fatima Benmeziane, était actrice depuis l’enfance à Marrakech où elle a rencontré son père. Après quoi, ils sont partis à Rabat où la radiodiffusion les a choisis comme acteurs pour la radio. Entre-temps, ils ont eu leurs enfants Abd El Mounîm, Hassan, Anouar et Hajar. Pour sa part, Anouar aimait beaucoup la personnification, notamment les rôles joués par son père dans différentes pièces de théâtre et l’œuvre «Arrisala». Anouar a également participé à la pièce de théâtre «Ana W (Moi et) Chama» et à des épopées écrites par Hassan El Joundi comme «Al Ahd I et II» (L’engagement) et «Dakirat (Mémoire) Marrakech» avec l’aide de la réalisatrice Hajar El Joundi. En outre, Anouar a plusieurs œuvres écrites pour la radio pour laquelle nous travaillions plus que la télévision. D’autant plus qu’il a plusieurs participations marocaines et internationales.

Les artistes louent les qualités du regretté. Que pourriez-vous nous dire de sa moralité en tant que membre de la famille ?

C’était un homme bien éduqué et honnête. Aussi il était assez sévère et à la fois un homme de parole et d’action. Quand il tenait à un projet, il le faisait. Il a même laissé tomber ses études universitaires pour hisser la parole de l’art dans le pays sans se soucier, tout comme son père, du volet matériel.

Le défunt avait également un bon relationnel avec les artistes. Etait-ce le cas avec ses géniteurs ?

Plutôt, il aimait beaucoup ses parents. Par l’occasion, des stars mondiales affluaient vers la maison des parents du défunt qui assistait à leurs échanges. Un de ces jours, un acteur jordanien voulait prendre avec lui en Jordanie Anouar qui a également eu une offre de participation dans un feuilleton syrien alors qu’il était jeune. Mais son père a refusé ; il lui a proposé de poursuivre ses études et de travailler avec lui en tant qu’artiste. A son tour, la star Abdelhalim Hafed avait prédit qu’Anouar aurait une bonne réputation.

Un dernier mot…

C’était mon cher ami. Nous avons passé de très agréables jours. C’est irremplaçable. J’ai participé à des œuvres que nous avons écrites chacun de son côté. Adieu frère !

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