Culture

Biennale de Marrakech: Alain Le Yaouanc dévoile ses monuments architecturaux

© D.R

Alain Le Yaouanc est l’un des piliers de l’art moderne en France. C’est un artiste aux multiples talents.

Il est d’ailleurs artiste-peintre, dessinateur, sculpteur, poète, écrivain, collagiste, illustrateur et peintre de décors de théâtre. Dans ce sens, les travaux de cet artiste seront dévoilés à la Matisse Art Gallery, en marge de la Biennale de Marrakech, qui s’ouvrira le 24 février. L’artiste révèle à cette occasion neuf gouaches tirées sur papier photo (2mx1.5m), collées sur toile et tendues sur châssis, 9 gouaches originales encadrées  (Encadrement effectué au Maroc ) ainsi qu’un livre intitulé «Lettre à Houda»  dont 50 petits exemplaires seront imprimés.

«Les 9 gouaches que j’ai choisies retenues pour la Biennale s’affirment dans l’expression d’une science lointaine mais également dans l’éveil d’une fiction post-avant-gardiste. Le choc que j’ai reçu, je souhaite le faire partager et pour ce faire, faire connaître ce message gardé secret depuis bientôt cinquante ans», indique Houda Kabbaj, architecte et artiste photographe, associée avec l’artiste. Le parcours de Alain Le Yaouanc est riche et atypique. Enfant, le dessin est une nécessité qui ne le quittera plus. En 1957 il privilégie son travail comme l’expression unique de sa pensée, de sa vie et de son devenir. L’année 1964 fut pour lui la révélation de sa voie et de son œuvre.

Il réalise en 1973 les décors du ballet de Roland Petit, La Rose Malade, inspirée par William Blake, livret de Jean Ristat. Il publie plusieurs albums de lithographies, dont : Magnificat (1977) avec des poèmes de Guillevic, Le Chemin de ronde (1977) avec une préface de Louis Aragon et un de ses textes, Stone Upon Stone (1977) sur un texte de Louis Aragon. À la demande de l’Unesco, il réalise en 1985 une affiche pour l’exposition Mémoires des Rues, mémoire du monde au profit du Patrimoine mondial. En 1988, il travaille sur plusieurs projets de timbres-poste. Il réalise une affiche pour l’IRCAM en 1991. Le Yaouanc a séjourné à de nombreuses reprises au Liban.

Son travail architectural sur le marbre y est apprécié et une œuvre monumentale en marbre intitulée «L’Unité» (4,20 m × 4,20 m) a été inaugurée au palais de Baabda le 20 novembre 2000 par le président Émile Lahoud.
Alain Le Yaouanc affectionne tout particulièrement l’assemblage et la technique du collage qui évoque celle pratiquée par Max Ernst dans les années trente. Depuis 25 ans, Le Yaouanc travaille sur l’Encyclopédie métaphysique, une suite de collages réunissant aujourd’hui de nombreuses œuvres et un important texte de sa main. A la suite d’une décision de justice, une grande partie (de son atelier et de son matériel a été vendue aux enchères à Drouot en 1999.

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