Culture

Bouchra Tadili : «Mes toiles reflètent mon état d’âme devant des situations sociales»

© D.R

ALM : Vous organisez, jusqu’au 27 novembre, une exposition à Casablanca. Parlez-nous en…
Bouchra Tadili : C’est ma première exposition individuelle au Maroc et j’ai commencé par Casablanca. Mais j’ai déjà exposé collectivement avec d’autres peintres à Rabat et aussi à Casablanca. J’ai eu la chance d’avoir beaucoup de monde le jour du vernissage aussi bien les gens invités que d’autres qui fréquentent la galerie Sqala.

Avez-vous opté pour un thème pour cette exposition?
J’ai opté pour un seul thème qui est traité de différentes manières suivant les circonstances. Car mes toiles reflètent mon état d’âme devant des situations sociales aussi bien dans mon pays qu’ailleurs. Et j’essaye de représenter par les couleurs ces situations qui sont: les guerres, le stress, la
famine, le chômage, etc. Le visiteur pourrait penser que mes couleurs sont placées d’une façon désordonnée, alors que pour moi c’est une improvisation maîtrisée,
selon ce que je ressens devant chaque situation.

Qu’est-ce qui fait la particularité de votre art ?
En suivant des cours dans un atelier privé à Lyon en France, j’ai eu affaire à des professeurs qui nous faisaient suer car ils voulaient «faire sortir de nous quelque chose». Et chaque fois, ils répétaient qu’il faut être soi-même et avoir un thème et un style personnel qui permettra au spectateur de vous localiser sans voir votre signature. C’est ce que j’ai essayé de faire en optant non pas pour un abstrait instinctif ou intuitif, mais plutôt pour un abstrait étudié comme le faisaient les grands maîtres de l’abstraction tels que Kandinsky, Robert Delaunay ou Malevitch.

Qu’est-ce qui vous inspire dans la réalisation de vos toiles ?
Ce sont des situations sociales aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Aujourd’hui le monde est devenu un petit village en raison des moyens d’information et de communication rapides. Ce qui se passe ailleurs, en dehors de votre pays, vous touche aussi. Et c’est pour cela que je traite les guerres, la famine, bien que ces deux fléaux n’existent pas au Maroc. Dieu merci !

Quelle est l’approche véhiculée dans vos œuvres ?
Dans presque tous mes tableaux j’ébauche les silhouettes des colombes pour annoncer l’espoir et la paix. Car tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. L’homme est né bon, c’est la société et les intérêts financiers, surtout, qui le corrompent.

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