Culture

Bruno Graziani : «La scénographie est essentielle»

ALM : Pour la deuxième année consécutive, vous êtes chargé de la scénographie du FIFM. Quelle a été votre démarche créative pour l’édition 2006 ?
Bruno Graziani : Cela fait effectivement deux ans que je m’occupais de la scénographie de tous les plateaux du festival. Ma démarche se situe dans la continuité. Depuis que j’ai commencé à installer l’identité du festival, je me suis basé sur la combinaison or et argent et aussi sur le jeu ombre et lumière. Le logo : «Etoile d’or» du festival fait également partie des fondamentaux de l’identité visuelle du festival. Ce sont les bases d’une identité que nous sommes actuellement en train de construire. Nous avons essayé cette année d’améliorer tout ce que nous avons jugé comme très peu abouti. C’est le cas par exemple des ciselures à l’entrée du Palais des congrès. On retrouve ces mêmes fondamentaux que ce soit sur les écrans, sur la façade du Palais des congrès ou encore sur la place Jamaâ El-Fna. Cela va nous permettre, par la suite, de créer un véritable patrimoine visuel de la fondation du festival.

Pendant les préparatifs pour la scénographie du festival, comment se passe la coordination entre les différents membres de votre équipe ?
Je tiens à préciser que tout le travail de pré-recherche se fait ici à Marrakech. Je suis aidé dans la réalisation par Simon Weiner un Français qui réside depuis longtemps dans la ville ocre. L’équipe est constituée d’une soixantaine de personnes. Tous les matériaux utilisés sont fabriqués localement dans un atelier que nous avons loué pour 3 à 5 mois à Sidi Ghanem à la sortie de Marrakech. Fouad est le chef de cet atelier. Il possède un vrai savoir-faire du métal et nous comptons beaucoup sur sa technique. Le métal est un matériau très résistant et il faut savoir le traiter.

D’où vient le matériel que vous utilisez ? L’importez-vous d’un pays étranger ?
Tout le matériel du décor est réalisé à Marrakech. Il y a, par ailleurs, quelques matériaux que nous étions obligés d’acheter à Casablanca, comme c’est le cas des barrières numériques fabriquées en tôle découpées en laser. Nous n’importons rien de l’étranger.

Quels sont les moyens dont a besoin un scénographe pour perfectionner sa créativité ?
La scénographie est essentielle. C’est d’abord du sens. L’idée, c’est que l’image puisse refléter l’histoire du festival. Chaque élément visuel intégré doit faire référence à l’identité visuelle du FIFM, qui est porteuse de toute une histoire. Lorsqu’une personne en dehors du Maroc par exemple voit des images du festival, il faut qu’elle puisse le reconnaître et qu’elle sache que cela se passe à Marrakech. Pour faire mes plans, je m’appuie en général sur mes références artistiques et culturelles. Je me nourris en tant qu’artiste de pièces de théâtre, d’expositions ou encore de spectacle de danse et de comédies musicales.

Où se situe la limite entre le travail du scénographe et celui du directeur artistique ?
Le directeur artistique du festival Bruno Barde s’occupe de la programmation. Nous travaillons ensemble pour faire en sorte qu’il y ait une cohérence. Il est mon premier interlocuteur. Nous élaborons tous les deux notre projet artistique dans l’organisation et nous le proposons au président de la fondation, Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid.

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