Culture

Caftan 2006 : le Bzioui en vedette

© D.R

Ce samedi 6 mai au Palais des Congrès de Marrakech, l’événement Caftan fête son dixième anniversaire. Cette année encore le public était impatient de découvrir les nouvelles tendances chez les stylistes marocains. 1017 invités ont assisté à l’événement.
Organisée par le magazine Femmes du Maroc, la dixième édition de Caftan a fait encore une fois dans l’innovation. Une scénographie signée Anne Marie Linnier, la directrice artistique de ce festival, a offert au public une nouvelle façon de voir le Show de Caftan. Après une brève présentation de l’animatrice Sakina Bouachrine de la TVM, les mannequins défilent un par un sur le podium. Plus besoin qu’une voix anonyme, derrière les coulisses, ne vienne citer les noms des stylistes, puisque la scénographie était suffisante. À chaque passage sur scène, les noms des créateurs étaient projetés en haut sur la porte séparant les coulisses du podium. Une signalisation pratique puisqu’elle permet d’apprécier tranquillement le spectacle avec comme unique son, la musique d’ambiance. Le défilé commence avec la présentation de la collection de la jeune styliste Zineb Lyoubi Idrissi.
Cette dernière, on se rappelle, avait participé à l’édition précédente dans la catégorie « jeunes talents ». Aujourd’hui elle figure d’ores et déjà dans la liste des créateurs de Haute Couture. Pour concevoir sa nouvelle collection, Zineb Lyoubi s’est penchée sur le thème des contes des mille et une nuits. Elle s’est inspirée de la fantasia, un rituel traditionnel qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de la styliste. Les caftans qu’elle propose se portent avec des sabres, les couleurs sont très flashy. La styliste va même jusqu’à oser une gamme de couleurs du style Rose Fushia et mauve.
Côté ligne, Zineb Lyoubi Idrissi opte plutôt pour des coupes anciennes et traditionnelles. Après cette jeune styliste haute, c’est le styliste marocain Albert Oiknine qui a présenté ses nouvelles créations. Cette année, il revient avec le thème du cinquantenaire de l’Indépendance. Il n’hésite pas à intégrer dans quelques uns de ses modèles les couleurs du drapeau marocain.
C’est avec des matières nobles et des tons sobres qu’il réalise ses Caftans. Fidèle à son style, Albert Oiknine, choisit la finesse. Ses lignes sont épurées et créent une certaine rupture avec le caftan d’antan. Si les caftans de Oiknine sont sobres, ceux de  L’houcine Ait El Mahdi sont très colorés. « Je travaille sur le thème de l’oriental folk avec des tenues très dynamiques et riches au niveau du détail», a-t-il déclaré. Il suffit de bien observer les caftans pour se rendre compte que L’houcine Ait El Mahdi fait dans le rustique, mais pas n’importe lequel. «L’idée est de montrer que le rustique peut être luxueux et élégant», ajoute le créateur.
Après le thème folk, hommage à l’Inde avec les créations de Zahra Yaagoubi. Cette dernière a choisi des tissus et des motifs de l’Inde pour cette édition 2006. «Chaque année je propose un voyage dans un pays étranger et, cette année, c’est parti pour l’Inde ». Après Zahra Yaagoubi, les autres créateurs Haute Couture défilent l’un après l’autre : Dahab Ben Aboud, Nabil Dahani qui travaille sur le cinéma en noir et blanc et les divas égyptiennes, Fadela Berrada, Simohamed Lakhdar dont la collection est inspirée du médiéval. C’est ce dernier qui sera sélectionné pour gagner le grand Prix de la Haute Couture. En clôture du spectacle, c’est sur le podium en compagnie de la mannequin sublime Adriana Karembeu vêtue de l’un des caftans de sa nouvelle collection qu’il apprend l’heureuse nouvelle.

 Les jeunes talents de Caftan 2006


L’événement Caftan 2006 a été transmis en direct sur la TVM. Les téléspectateurs ont donc voté pour leur styliste préféré. Côté jeunes talents c’est Kacem Sahl qui a décroché le gros lot. Il a gagné le grand Prix de Caftan 2006 catégorie jeunes talents. Kacem Sahl a fait défiler ses créations parmi quatre autres stylistes : Nadia Lakhdar, Assia Raïs Lazrak, Reda Boukhlef et Siham El Habti.
Les créations de l’heureux élu revisitent la matière du Bzioui. Un tissu qui est masculin puisqu’il est utilisé dans les djellabas pour homme. Kacem Sahel change la donne puisqu’il féminise le bzioui et y apporte une touche amazighe dans ses créations. Fibules et autres bijoux berbères ornent ses tenues en noir et blanc.


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